Par la rédaction
En marge de la journée mondiale de l’Enfant Africain instituée en Afrique du Sud lors de la manifestation des étudiants sud-africains, pour réclamer une éducation de qualité, dont une centaine d’enfants avaient été tués et blessés en 1991.
Cette journée devint alors mémorable le 16 juin de chaque année.
Pour accorder de l’importance à la journée, la Fondation Kibwana Assistances est allée aux chevets des orphelins de l’Association des mamans Encadreuses des Enfants Mal-nourris et Abandonnés (AMEEMA), dans la commune de N’djili, quartier 7, pour leur prêter mains fortes.
Interviewée au micro de Lintervieweur.cd, Madame Haridja Kibwana, présidente de cette fondation a laissé parler son coeur en ces quelques mots:
Comment pouvez-vous justifier votre présence aujourd’hui en ce lieu ?
Ma présence d’aujourd’hui c’est pour célébrer l’Enfant Africain, vous savez que le 16 juin de chaque année, on célèbre l’Enfant Africain !
Et aujourd’hui comme moi je suis une fondation, j’ai voulu passer ma journée avec les »orphelins »…
C’est un mot qui me chiffonne mais il faut que je le dise quand-même !
Et je suis passée réconforter les enfants, demander aux enfants d’être forts, ils ne sont pas seuls, ils sont avec moi leur maman…, c’est ce qui justifie ma présence ici.
Est-ce une première et une dernière fois que vous êtes ici ou bien vous comptez revenir cette-fois là pour d’autres actions, parce-qu’en suivant la responsable, elle a dit que les enfants voulait accéder à l’école, parce-que nombreux d’entre eux étudient mais les moyens font défaut ?
Ce n’est pas une dernière fois, une maman quand elle donne, elle ne donne pas une dernière fois !
Elle donne toute sa vie.
Moi je suis maman, je ne peux pas venir voir mes enfants une seule fois et je pars !
Je ne veux pas trop parler pour que ça donne l’impression que c’est tout le monde qui vient parler !
Moi je suis venue voir mes enfants, s’ils ont des petits soucis de l’école et tout…
J’ai besoin qu’ils soient bien encadrés, qu’ils aient une bonne éducation, qu’ils fréquentent de bonnes écoles, mais aussi vous savez qu’il y’a la gratuité de l’enseignement, le chef de l’État a lancé cela et je ne comprend pas pourquoi jusqu’à présent y’a des enfants qui ne vont pas à l’école !
En tant que mère, en tant que fondation, je ferai ce que je pourrai pour que ces enfants là, profitent aussi de l’éducation comme tout autre enfant, ils en ont le droit.
Quel est le message particulier que vous avez apporté aujourd’hui à ces enfants ?
Un message d’amour, je les aime beaucoup, et je ferai tout ce que je pourrai à mon niveau, pour qu’ils soient bien, pour qu’ils soient heureux.
Quel signal fort lancez-vous aux autorités partant de cette initiative ?
Qu’ils prêtent attention à tous les enfants, qu’il y’ait un bon suivi pour tout le monde, pour tous les enfants, parce-qu’aujourd’hui il y’a la gratuité !
Il y’a des enfants que vous avez vu là, ce sont des petits enfants de l’école primaire, mais quand on me dit qu’il n’y a pas des moyens pour envoyer ces enfants là à l’école, je ne comprend pas si on demande le minerval, concrètement je ne sais pas.
Je demande aux autorités de faire le suivi partout, dans toutes les écoles pour permettre à ce que tous les enfants bénéficient de la même éducation.
Propos recueillis par Joseph Tshibanda