
L’ancien Président de la Confédération Africaine de Football (CAF), le Camerounais Issa Hayatou, s’est éteint ce jeudi 8 août à Paris, à la veille de ses 78 ans.
Après une première rumeur autour de sa mort, la mauvaise nouvelle est désormais officielle.
Figure incontournable du football africain pendant des décennies, Issa Hayatou est décédé ce jour à l’âge de 77 ans.
Ce pur produit du sport, né le 9 août 1946 à Garoua, dans le nord du Cameroun, aura consacré une grande partie de sa vie au foot africain.
Président de la Confédération africaine de football pendant près de 30 ans, il personnifia à lui seul la CAF jusqu’en 2017 et sa défaite surprise face au Malgache Ahmad Ahmad.
Son nom avait à ce point fini par se confondre avec la présidence de la Confédération qu’on en oublierait presque qu’il avait eu une autre vie. Et même d’autres vies.
Mais toutes le destinaient à jouer un rôle dans le sport, même si ce fils de sultan musulman avait déjà une voie tracée par une riche famille de notables influents. Car pendant que ses aînés gravitaient autour de la politique, devenant secrétaire général de l’Assemblée nationale (Amadou Hayatou) ou secrétaire d’État à la Santé (Garga Alim Hayatou), ou même Premier ministre (Sadou Hayatou), le jeune Issa choisissait sa propre voie. Ce sera sa passion, son métier, sa vie.
Battu, retraité, le désormais ex-président ne faisait plus peur. La preuve, au Caire où siège la CAF, la justicele condamne à 500 millions de livres égyptiennes (environ 24,5 millions d’euros) d’amende pour avoir signé en 2016 un contrat sur les droits médias/marketings du foot africain avec la société française Lagardère Sports. Il ne rendra jamais compte de cette condamnation.
Dans les derniers mois de sa vie, Issa Hayatou, toujours prompt à donner son avis sur la marche du foot camerounais, était nommé par décret présidentiel à la tête du Conseil d’administration de l’académie nationale du football.
Trois ans avant son décès, le 15 janvier 2021, il était encore honoré par la CAF, qui lui accordait le statut de président d’honneur de l’organisation du football africain. Une sorte de réhabilitation et une sortie plus honorable pour celui qui était « l’Ayatollah » du foot africain, et qui s’en va un jour de médaille olympique pour le continent, dans un match 100% africain.