
Par la rédaction
Une action coup de poing féministe a marqué le 75e Festival de Cannes : une militante dénonçant les viols commis par des Russes en Ukraine avait fait irruption, torse nu et culotte tachée de sang, vendredi dernier sur le tapis rouge, avant d’être stoppée par les services de sécurité. L’action avait ensuite été revendiquée sur Twitter par le mouvement Scum, qui se définit comme féministe « radical ».

Une une autre action de taille, c’est celle d’une immense banderole avec les 129 noms de victimes de Féminicides en France qui a été déployée dimanche dernier sur le tapis rouge par le collectif féministe « Les colleuses » à l’honneur d’un documentaire présenté dimanche dernier sur la Croisette. AFP

Les noms ou identités des 129 victimes de féminicides en France, « depuis le dernier Festival de Cannes » en juillet 2021, se sont affichés sur les marches du Festival à l’initiative du collectif « Les colleuses ». Les militantes vêtues de noir ont ensuite pris la pose, le poing levé, avant d’utiliser des fumigènes, nimbant le tapis rouge de fumée noire.

A l’initiative de militantes d’un collectif féministe
La scène a été immortalisée par le photographe Raymond Depardon, dont le fils Simon a réalisé, avec Marie Perennès, le documentaire « Riposte féministe ». Il raconte l’histoire de ces militantes qui collent, souvent de nuit, des messages sur les murs des villes pour dénoncer les violences sexistes, le harcèlement de rue et apporter des messages de soutien aux victimes d’agressions sexuelles.