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Par la rédaction

Fils de Jean-Pierre Muitabyi Tshinkunku kasa et de Christine Boase Samo, le slameur, Poète et informaticien de formation, Hervy-Aigle Boase Muitabyi étant amoureux de la nature, passionné de l’art du beau et de l’écriture, Hervy-Aigle Boase Muitabayi est à ce jour une figure emblématique de la poésie congolaise et le slam.
Issue d’une famille nombreuse, des parents originaires de Mbuji-mayi et Kisangani, il reste sollicité à Kinshasa à travers ses différentes prestations. Le fils d’avocat a fait parler son coeur au cours d’une interview exclusive accordée à Lintervieweur.cd, quelques jours après sa prestation scénique au centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa.

Bonjour monsieur !
Peut-on avoir une idée sur votre parcours académique ?

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Je dirai d’emblée, j’ai un parcours à plusieurs ramifications !
Parce-que au départ, après mes études aux humanités, j’ai fait quelques pas en électronique, ensuite je me suis lancé dans le monde de l’informatique !
Comme il fallait payer mes études à mes propres moyens, donc il fallait en même temps étudier et travailler !
Ce qui a fait que j’ai commencé à travailler dans un Bureau d’Études de Recherches en Informatique et Télécommunication (BERITEL),
Alors, à BERITEL j’ai commencé comme un délégué commercial, j’ai fait mes preuves, jusqu’à ce que je suis devenu Directeur commercial et Marketing sous la direction de Monsieur Elenga Makombo comme Directeur Général et en même temps je continuais avec les études, jusqu’à ce que j’ai fini mes études en informatique.

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Comment êtes-vous devenu artiste aux multiples casquettes ?

À BERITEL, comme il fallait être un général, conduire des soldats, je devais moi-même être un bon soldat !
Ce qui fait que j’avais des infographes, des graphistes que je devais conduire, j’ai dû faire beaucoup d’efforts moi-même aussi pour être graphiste-infographe en commençant par la photographie, la base de mon Art grand « A« .

En quelle année avez-vous décroché votre diplôme d’État ?

Mon diplôme d’État en math-Physique je l’ai eu en 1999, à cette époque là, la poudre n’existait pas, à cette époque c’était le « Fufu », donc « Badi » ( Donc bosombi penza ekolo ya badi, botié n’a sachet, yango nde bokotia n’a mutu…)
Donc, la poudre n’est venue qu’après.
Et le jour même de la sortie des résultats (Journal), nous étions en plein deuil d’un regretté oncle, et pendant ce temps j’étais sérieusement malade.
Je n’ai jamais connu cette effervescence en terme de réjouissances du diplôme d’État, c’était dur pour moi.

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Peut-on avoir une idée sur votre faible commencement ?

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En 2007, J’ai commencé par organiser des petits événements tels que : mariages,anniversaires…, c’est de là que je suis passé à une vitesse supérieure.

Qui est-ce qui vous a le plus appris dans ce que vous maîtrisez aujourd’hui ?

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Dans l’art du Slam, s’il faut le dire ainsi, je garde très respectueusement le réflexe du génie Ben Kamanda, mais toute fois, je dirai comme je l’ai dit au départ, j’ai connu une vie très compliquée et très difficile !
Raison pour laquelle j’ai commencé à travailler tout en étant étudiant.
Ce qui fait que je n’avais pas des parents pour pouvoir payer mes études mais j’ai eu la grâce quand-même d’avoir une maman qui est aujourd’hui en Belgique « Nadine Nsayi » qui a payé mes études de secondaires, jusqu’en 5ème des humanités, mais à partir de là je devais poursuivre mes études seul, il me fallait trouver du travail, voir même jusqu’à payer mes études en 6ème des humanités seul.
« Et en 6ème des humanités pour avoir mon diplôme moi, » j’ai vendu des gâteaux« , c’est-à-dire, le soir je prépare les gâteaux, je met dans des sachets que j’apportais à l’école pour vendre.

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Quels sont vos projets d’avenir en tant que slameur et poète ?

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Bon, déjà en tant que poète et slameur, j’ai déjà un recueil de slam ou poèmes qui est en écriture, et donc avant la fin de l’année 2022, ça sera déjà prêt pour la relecture, le vernissage et enfin la conférence de presse.

Propos recueillis par Joseph Tshibanda

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