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« Comprenez mon émotion »
Cette phrase devenue célèbre a été prononcée par feu le maréchal Mobutu, à l’époque président du Zaïre. C’était le 24 avril 1990 à la cité de la Nsele à Kinshasa. Devant les cadres du parti unique, le MPR, il annonce pleins d’émotions, larmes aux yeux, la fin du monopartisme, ouvrant ainsi le début d’un long processus de démocratisation après 25 ans de dictature.


Bilan mitigé

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Le politologue Christian Moleka estime que 34 ans après l’ouverture de l’espace démocratique par feu le président Mobutu, le bilan est mitigé. Il affirme que l’on a malheureusement assisté notamment à l’émergence des « petits Mobutu », aujourd’hui appelés autorités morales dans les partis politiques.


Rappel des faits


Le 24 avril 1990, le président du Zaïre (qui deviendra 7 ans plus tard la RDC), Mobutu Sese Seko décrète la fin du monopartisme.
Les années qui ont suivi cette annonce ont notamment été marquées par trois transitions.


La première, sous la présidence de Mobutu, a duré sept ans. Cette transition s’est ouverte au moment où s’effondrait le bloc de l’Est et que le vent de la démocratie soufflait sur les pays de l’Afrique sub-saharienne.


Un forum national appelé Conférence nationale souveraine (CNS) a été organisé de 1990 à 1992 réunissant les représentants de toutes les couches de la population congolaise vivant au pays et à l’étranger, pour trouver des solutions aux problèmes de développement auxquels le zaïre d’alors était confronté. Etienne Tshisekedi sera élu Premier ministre dans ce forum mais ne réussira pas à achever son mandat à cause des conflits récurrents qui l’opposaient au président Mobutu.

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La CNS a fini par laisser la place au Haut conseil de la République-Parlement de transition (HCR-PT) dont les animateurs étaient issus de cette conférence.

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