
Quelques jours après la remise du rapport d’Audit effectué à la Direction Générale, au Président du Conseil d’Administration par la commission qui a séjourné du 23 Septembre au 08 octobre 2024 à Mbuji-Mayi, mais aussi de la tenue du Conseil d’Administration à Kinshasa, le torchon brûle encore entre les hommes caméras de la MIBA et les ennemis de la relance.

Selon nos sources très discrètes, les auditeurs et autres administrateurs de la MIBA après avoir abattu un travail de titan avaient fustigé les méthodes cavalières découvertes à la Direction Générale, caractérisant l’arrêt des activités à la centrale de triage, suivi de la relève, sans autre forme de procès du personnel qualifié de ce poste stratégique et son remplacement par un personnel totalement étranger pour une mission suicide, digne d’un saigneur des finances et produits de haute qualité.

Les mêmes sources avancent les confidentialités selon lesquelles que malgré la désapprobation du Conseil d’Administration, à la suite des interdictions maintes fois répétées par le ministre de tutelle en ce qui concerne le mouvement du personnel, tant pour le recrutement, que pour les permutations, cela n’aurait plutôt pas suffit aux tueurs de la MIBA d’arrêter le rouleau compresseur destiné à s’approprier toute la meilleure production, meilleure qualité des diamants. Une situation qui préoccupe le personnel de cette entreprise qui exige des sanctions sévères pour stopper ce mouvement suspect.
À ce jour, la crainte du comité de gestion est totalement justifiée car un vol spectaculaire de plusieurs carats de diamants de meilleure qualité qui a eu lieu mercredi 30 octobre 2024, à la centrale de triage de la MIBA. Un vol prémédité qui est intervenu quelques jours après le déploiement par défi de la nouvelle équipe à la centrale de triage de la MIBA. A-t-on appris des sources internes.
Les services commis à la sécurité font savoir à la population que c’est grâce à la vigilance de la télé surveillance que les auteurs de ce vol avec preuve à l’appui ont été détectés, ensuite interpellés au service de surveillance de la MIBA, bien que les pièces précieuses (diamants) soient déjà sorties de la société au moment où tous les services de sécurité étaient distraits.
Par contre, le service d’enquête par le truchement de l’un de leurs, fait savoir qu’ils ont subi des fortes pressions quelques minutes juste après l’opération de la part d’un haut cadre de la MIBA, parmi les directeurs les exigeant d’effacer toutes les traces de ce vol par peur de rater les 70 millions de dollars américains très attendus du Gouvernement Central.
La même pression a été aussi exercée sur le service d’archivage de la télé surveillance pour obtenir l’effacement des images servant des preuves comme cela a été le cas lors de l’entrée très médiatisée à la centrale de triage de l’Administrateur Directeur Général, tout seul, en compagnie de sa Secrétaire Particulière, suivie d’une coupure d’électricité planifiée.
Les mêmes sources peignent noir sur blanc que les 4 agents de la centrale de triage nouvellement affectés et auteurs de ce vol ont été précipitamment emmenés au service du personnel pour leur licenciement avant la clôture même des enquêtes comme pour effacer lesdites traces et empêcher de remonter l’affaire à la hiérarchie.
À notre micro cet après-midi, un riverain de la ville MIBA a fait savoir avec grand regret que la population de l’espace Grand Kasaï qui espère la relance effective de la MIBA n’en peut plus avec ces cas de vol à répétition et demande au Conseil d’Administration et au Ministère de tutelle de faire la lumière dans cette affaire qui perdure mais aussi diligenter des enquêtes sérieuses afin de démanteler les réseaux mafieux enracinés dans cette entreprise publique, poumon économique de la République Démocratique du Congo.
Par Albert Kalanda Mukendi