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Paul Kagame semble s’être inspiré de cette figure mythique. Depuis plus de deux décennies, il change de masque, modifie son discours, crée de nouveaux relais congolais, mais derrière chaque visage se cache la même tête : la sienne.

1996 : Premier masque, première manipulation.

L’histoire commence en 1996, avec un premier visage : Mzee Laurent-Désiré Kabila.

*Prétexte* ? Traquer les génocidaires hutus réfugiés au Zaïre.

Objectif réel ? Déstabiliser le pays, renverser Mobutu et asseoir la domination du Rwanda sur la région.

Mais Kagame sous-estime la lucidité de Mzee, un vrai lumumbiste, qui comprend vite qu’il n’est qu’un pion dans le jeu du Rwanda. Il dénonce l’occupation, expulse les troupes rwandaises et met fin à la supercherie. Premier échec pour Kagame.

Face à cette défaite, il adopte une nouvelle stratégie : multiplier les visages et brouiller les pistes.

2000-2012 : Des rébellions sur mesure, toujours la même tête.

Kagame n’ayant pas pu contrôler directement Kinshasa, il orchestre une série de rébellions :
Laurent Nkunda (CNDP),
Bosco Ntaganda,
Jean-Marie Runiga,
D’autres figures congolaises manipulées et sacrifiées après usage.

Chaque mouvement a un visage différent mais repose sur le même schéma : masquer l’implication du Rwanda.

L’épisode clé de cette période est la signature des accords de 2012 entre la RDC et le M23. Mais la signature d’un accord n’a jamais empêché Kagame de relancer une guerre avec un autre masque.

2022-2024 : Un théâtre d’ombres avec de nouveaux visages.

Depuis trois ans, Kagame change plus fréquemment de masque, espérant brouiller davantage les pistes.

  1. Bertrand Bisimwa et le “nouveau” M23 Prétexte ? “Faire respecter l’accord de 2012.”
    Réalité ? Reprendre Bunagana, mettre la main sur les mines de coltan, et renforcer la mainmise du Rwanda sur l’Est du Congo.
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Mais l’opinion internationale ne mord pas à l’hameçon. Kagame comprend que ce visage ne convainc pas et doit trouver une nouvelle marionnette.

  1. Corneille Nangaa, l’allié politique providentiel. Prétexte ? “Félix Tshisekedi aurait volé l’élection de 2018.”
    Réalité ? Un argument fragile qui ne rallie ni la population congolaise ni la communauté internationale.

Voyant cet échec, Nangaa tente une autre justification : la prétendue marginalisation des Tutsis congolais. Mais très vite, les Tutsis congolais eux-mêmes dénoncent cette instrumentalisation mensongère, tuant dans l’œuf cette manœuvre.

Ne se laissant pas démonter, Kagame et Nangaa lancent un autre argument : la traque des FDLR.

*Mise en scène*?

Une vingtaine d’individus, présentés comme des FDLR, sont remis en grande pompe à Kigali.
Réalité ? Un spectacle ridicule qui ne convainc personne.

Face à cette nouvelle impasse, un quatrième argument surgit : la prétendue marginalisation des Swahiliphones.

*Absurdité du discours* ?

Depuis trois ans, les 13 000 Congolais massacrés par les terroristes du M23 et les RDF sont essentiellement des Swahiliphones.
Kagame et Nangaa prétendent défendre ceux-là mêmes qu’ils exterminent.

Mais ce discours mensonger ne tient pas non plus. La propagande rwandaise est à bout de souffle.

  1. Dernière carte : Joseph Kabila, l’ancien Président.

Désespéré, Kagame tente une dernière manœuvre : utiliser Joseph Kabila pour donner un semblant de légitimité au M23.

*Pourquoi Kabila* ?

Parce qu’il a dirigé la RDC pendant 18 ans, qu’il dispose encore de réseaux, et qu’il pourrait offrir un vernis “congolais” aux revendications du M23.

*Comment* ?

À travers une interview soigneusement orchestrée, où Kabila tente de légitimer l’occupation rwandaise et d’ouvrir la voie à une négociation avec le M23.

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Mais là encore, le mensonge ne passe pas. Les Congolais n’ont pas oublié :
Le rôle du Rwanda dans l’infiltration des institutions congolaises sous son règne. (Brassages, mixages, placage, etc).
Le pillage systématique des ressources congolaises sous couvert de coopération.

L’histoire nous apprend que les alliances avec Kagame finissent toujours par trahir ceux qui s’y engagent. Kabila, naguère victime du jeu de Kigali, semble avoir oublié la leçon en se prêtant à cette ultime mascarade.

Le dernier acte : Un Fantômas démasqué grâce à la vigilance de Félix Tshisekedi.

Paul Kagame pensait duper éternellement la communauté internationale avec ses masques successifs. Mais la vérité finit toujours par éclater :
Les États-Unis et l’Union européenne sanctionnent de plus en plus son régime.
Les Congolais, unis derrière leurs forces armées, refusent toute négociation avec le M23.
Les accusations contre Kigali ne sont plus contestées : Kagame est désormais vu comme un criminel international.

Comme Fantômas, Kagame a trop joué avec les identités, les faux prétextes et la manipulation. Aujourd’hui, tous ses masques tombent un à un, révélant son vrai visage : celui d’un dictateur sanguinaire aux abois.

Dans les films, Fantômas finit toujours par s’échapper une dernière fois. Mais dans l’histoire des Grands Lacs, il y a une certitude : ce Fantômas-là sera rattrapé par ses crimes.

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