
L’Assemblée provinciale de Lomami a franchi un nouveau cap dans sa crise institutionnelle ce lundi 5 mai 2025, en décidant à l’unanimité la destitution de son vice-président, le député Augustin Malangu Ndjibu. Cette initiative fait suite à une pétition portée par le député Joseph Nkomo, dénonçant de graves manquements dans l’exercice de ses fonctions.

Parmi les 21 députés présents, aucun ne s’est opposé à cette mesure, adoptée après la lecture de la pétition et les amendements apportés en plénière. Notons qu’Augustin Malangu, au cœur des accusations, était absent lors de cette séance cruciale.
Les griefs retenus contre lui sont lourds : incompétence dans la gestion de son poste, usurpation de pouvoir et manquements à l’éthique, notamment un comportement jugé immoral.
Cette décision intervient dans un contexte de vives tensions internes, marqué par un incident violent survenu le vendredi 2 mai. Une altercation physique a éclaté entre Augustin Malangu et le rapporteur de l’Assemblée, David Ilunga Kabobo, provoquant des blessures des deux côtés. Cet affrontement, rare dans une institution censée représenter la démocratie, a profondément choqué l’opinion publique.
Dès le lendemain, une majorité de députés provinciaux – une vingtaine – a publiquement retiré sa confiance à l’égard du vice-président, l’accusant d’avoir provoqué l’incident en déchirant la pétition et en portant les premiers coups.
En réaction à ces événements, le ministre national de la Justice, Constant Mutamba, a annoncé l’ouverture de poursuites judiciaires contre tous les députés impliqués dans cette bagarre. Une enquête est attendue pour établir les responsabilités dans ce qui s’apparente désormais à une crise de gouvernance au sein de l’Assemblée provinciale.
La suite des événements pourrait déterminer l’avenir de la stabilité institutionnelle dans la province de Lomami.
Par Berm’s Bamba