
Dans une note de réflexion adressée au Président de la République, Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’actrice politique Iris Nzolantima propose une réforme courageuse : la suppression ou la refonte des Assemblées provinciales afin de restaurer la stabilité institutionnelle et la continuité de l’État.
« Objet : Nécessité de repenser ou de supprimer les Assemblées provinciales pour restaurer la stabilité institutionnelle et la continuité de l’État.
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État,
Permettez-moi d’attirer votre haute attention sur une dérive institutionnelle devenue préoccupante : l’instabilité chronique provoquée par les Assemblées provinciales à travers le pays. »
Une instabilité chronique devenue structurelle
Dans sa note, Iris Nzolantima dénonce la fragilité du système provincial congolais, marqué par des motions de défiance répétées, souvent inspirées par des intérêts partisans ou personnels.
Cette dynamique, selon elle, entraîne des changements de gouverneurs à un rythme insoutenable, parfois tous les six ou douze mois, rendant toute planification publique quasi impossible.
« Ces organes se sont progressivement transformés en instruments de pression politique, souvent déconnectés des priorités réelles des populations », souligne-t-elle.
Cette instabilité :
• fragilise la gouvernance locale et la mise en œuvre des politiques publiques ;
• détourne les ressources et les énergies vers des querelles politiciennes ;
• et entretient une perception d’anarchie administrative contraire à la vision présidentielle d’un État fort et cohérent.
Deux options de réforme proposées
Face à ce désordre institutionnel, deux pistes sont évoquées :
1. La suppression pure et simple des Assemblées provinciales, dans le cadre d’une réforme constitutionnelle, pour redonner au pouvoir exécutif provincial la stabilité nécessaire ;
2. Ou une refonte profonde de leur mandat et de leur mode de fonctionnement, afin d’en faire de véritables organes d’orientation et de contrôle constructif, au service des territoires plutôt que des rivalités politiques.
Stabilité et sécurité : un même combat
Dans un contexte sécuritaire tendu, marqué par l’agression du Rwanda et la fragilité de certaines provinces, Iris Nzolantima estime que la stabilité institutionnelle est un impératif national.
« En ce moment où la Nation aspire à la stabilité et à l’efficacité, notamment face au contexte sécuritaire et aux défis de la guerre, cette réforme constituerait un signal fort de modernisation institutionnelle et de consolidation de la bonne gouvernance », écrit-elle.
Une vision de gouvernance responsable et durable
Cette prise de position s’inscrit dans une réflexion plus large sur la refondation de la gouvernance territoriale en République Démocratique du Congo, souvent critiquée pour son instabilité chronique et ses blocages institutionnels.
À travers ce plaidoyer, Iris Nzolantima appelle à un débat national lucide et constructif, pour replacer la stabilité, la responsabilité et la performance publique au cœur de l’action de l’État.
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Rédaction : L’INTERVIEWEUR.CD
? Photo : Iris Nzolantima (courtoisie)
