
Par la rédaction
Le département des relations internationales à travers la structure Café Diplomatique a organisé mardi 26 octobre dernier dans la salle Carmel morjan, local 2, une grande conférence-debat sur »l’émergence de la cybercriminalité en Afrique centrale : quelle politique de cybersécurité pour la République Démocratique du Congo ».
Deux intervenants de haute facture ont fait le bonheur de l’auditoire, à savoir : le Professeur William Kapuku, (Docteur en sécurité de l’information numérique et investigations des crimes électroniques de l’Université East London/Londres,
expert en sécurité, cybersecurité, réforme de la police, engagement stratégique évaluation des risques…) , ainsi que le Professeur Léon Mbembo, (docteur en Français et Communication de l’Université de Johannesburg,journaliste chevronné dont la sommité dans le métier des chevaliers de la plume n’est plus à décrire. Le professeur Daniel Makiese qui devrait être aussi de la partie mais s’est excusé en dernière minute suite à un empêchement d’ordre professionnel. Nous renseignent les sources concordantes
Premier intervenant : » Objets, moyens et supports de la cybercriminalité «

Pour le professeur Léon Mbembo : « lorsqu’on parle de cybercriminalité,il y’a un préfixe »cyber », qui indique simplement que l’on est fasse à une activité qui se passe via internet, ou encore via des objets connectés et que ce préfixe est suivi du mot »criminalité » qui dérive du mot crime. Et lorsqu’on évoque le mot cybercriminalité, l’on fait allusion à un ensemble d’infractions graves, commises par voie d’Internet ou encore par voie des objets connectés. La cybercriminalité est un fait social né dans la société et de la société de l’information qui nous régit aujourd’hui et pousse l’individu à se sentir mal à l’aise quand il n’a pas son téléphone sur lui ». Conclut-il
Deuxième intervenant: » Face aux cyberattaques, quelle politique de cybersécurité et de cyberdéfense pour la RDC ? «

Ayant intervenu sous cet aspect prenant, le professeur William Kapuku à martelé en ces termes : « Nous savons que l’avènement de l’Internet a fondamentalement changé l’existence de l’être humain,mais aussi les technologies numériques sont porteuses des croissances économiques et peuvent développer un pays ,surtout nos pays émergents,mais il y’a d’autres utilisent l’Internet pour se servir et commettre des crimes,c’est ce que nous appelons la cybercriminalité ». A-t-il déclaré

Et d’ajouter, Liévin Bilumbu,initiateur et organisateur de la conférence a pour sa part intervenu en ces termes : » »si jadis la cybercriminalité fut l’œuvre d’individus isolés, de groupes minuscules et de peu d’ampleur, aujourd’hui elle constitue l’une des formes de criminalité les plus croissantes et angoissantes. Le Numérique au-delà d’être un espace virtuel, devient un territoire assez opérationnel, au même titre que la terre, la mer, l’aire, l’espace extra-atmosphérique, le numérique devient à lui seul un espace, un cadre et un théâtre de la délinquance virtuelle ».
À l’en croire, face à cette émergente forme de criminalité, la RDC ne peut pas rester statique face aux cyberattaques,il lui faut une cybersécurité et une cyberdéfense adaptées, on ne peut pas évoluer en étant statique dans un monde dynamique, aux grands maux, de grands remèdes ». a-t-il chuté.
Propos recueillis par Joseph Tshibanda