Par la rédaction
Pas seulement l’histoire d’un transfuge, « Jefe », chef en espagnol, est un nouvel album de 15 titres du rappeur Ninho sorti ce vendredi 3 décembre, dont aucune collaboration est aussi un manifeste. Celui d’un jeune homme qui a commencé le rap à 12 ans « par passion » et qui est aujourd’hui l’une des ses plus grosses têtes d’affiche.
Sur la forme, Jefe reprend les codes des ses précédents disques : savant mélange entre des titres rocailleux et purement rappés et d’autres plus dansants et chantés, comme Aicha, clin d’œil à la chanson de Khaled, chanteur de raï algérien. Rumba, tonalités proches du raï ou de la pop … Ces mélanges, alors peu présents dans le rap il y a quelques années, lui ont permis de s’imposer sur une scène hyper concurrentielle.
Aujourd’hui, du haut de ses 25 ans, Ninho génère des chiffres qui donnent le tourni. Il comptabilise à lui seul 110 singles d’or, 40 singles de platine et 20 single de diamant. Il est le premier artiste français à enregistrer de tels scores, ce qui lui permet de détrôner le champion de toutes catégories: Johnny Hallyday.
« Mais voilà, William, lui, ne s’intéresse qu’au rap, qu’il pratique à l’insu de ses parents. Progressivement, William va laisser place à Ninho, surnom que «les grands de la cité donnaient aux petits, les “niños”» (enfants en Espagnol), explique-t-il.
JEFE,vient deux ans après son précédent opus Destin qui l’avait propulsé parmi les plus grandes stars de la musique urbaine française.
Pourra-t-il faire mieux que Destin ? «On verra», répond l’artiste. «Si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas, tant pis, on proposera un autre projet». En attendant la réponse des charts, une tournée dans toute la France est déjà prévue pour 2022. Le «niño» du rap a bien grandi.
Né à Longjumeau, dans l’Essonne, au sud de Paris, de parents originaires du Congo Kinshasa, William Nzobazola, de son vrai nom, a la musique dans les veines : son père Serge Kiambukuta est un chanteur de rumba congolaise.