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Par la rédaction

Interrogé au cours de l’émission Kindoki politik de la journaliste Naomie Mpila, du prestigieux Magazine « KNB NEWS », Emmanuel-Albert Moleka, ancien directeur de cabinet du sphinx de Limete, Dr Étienne Tshisekedi Wa Mulumba n’a pas tardé de dénoncer les menaces qu’il subit de la part du pouvoir en place après ses révélations sur Denis Kadima, actuel président de la Ceni.

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Qu’est ce qui justifie vos révélations sur Denis Kadima qui, selon vous appartiendrait au pouvoir en place ?

Ces révélations remontent au cours d’une émission dans laquelle, l’un de vos confrères journalistes qui m’aurait posé une question après avoir retrouvé un vieil article sur les médias sociaux sur les présumés liens qu’il y’a entre le président de la Ceni, Dénis Kadima et le camp présidentiel, notamment sa proximité avec l’UDPS. D’ailleurs, dans la formulation de sa question, il avait commis une erreur tendant à dire que Denis Kadima était proche du président de la République… Je l’ai corrigé, j’ai dit non,proche du camp présidentiel notamment de l’UDPS pas du président de la République. Et juste après, j’ai été surpris du buzz que cela avait créé,mais aussi j’étais encore surpris de certaines menaces lancées à mon encontre venant de mes frères de l’UDPS.

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Pouvez-vous nous dire le genre de menaces lancées à votre égard ?

L’une de menaces qui m’a plus choqué, c’était en langue vernaculaire du Kasaï,donc en Tshiluba, où le frère parlait du fait que je dérangeais « BUKALENGA BUENU » (leur pouvoir),je dis non, la leçon que nous avons reçue du feu Étienne Tshisekedi,on lutte pas pour Bukalenga Buenu,on lutte pour Bukalenga bua bantu, le pouvoir du peuple. On ne peut pas se relancer dans ces actes de haine, de tribalisme et d’ailleurs, j’ai toujours combattu ça et je continuerai à combattre ça. Alors, ce genre de réactions, ne font que m’encourager.

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Quel est votre intérêt dans toutes ces révélations ? Êtes-vous de l’opposition ou de la majorité ?

Je n’appartiens ni à l’opposition, moins encore à la majorité, je suis du côté du peuple, je suis de ceux qui prônent les valeurs du feu Étienne Tshisekedi. Tant que le peuple ne se retrouvent pas et que la vision d’Étienne Tshisekedi n’est pas matérialisée, je ne cesserais de sortir de mon silence pour protester.

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Que diriez-vous de tous ceux qui, dans la foulée ont pu alerter le peuple à travers vos révélations ?

Je dirai grand merci à tous ces gens-là qui ont posé ce très beau geste, ce combat que nous menons et le votre aussi. Beaucoup d’entre eux sont ceux qui n’ont pas eu le temps de suivre l’émission mais ils l’ont quand-même relayée avant la diffusion de ladite émission.

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Denis Kadima promet d’organiser les élections dans le délai constitutionnel, pensez-vous qu’avec la récente position de l’église catholique qui s’est retirée, ces élections se tiendront de la plus belle manière tant souhaitée dans notre pays?

Les élections ne peuvent être crédibles et transparentes que quand le peuple sera convaincu des résultats de son choix émanant des urnes, malheureusement, c’est ce qui n’a jamais eu lieu dans notre pays. C’est ce que le peuple recherche depuis des années. Ceci part même de la manière dont s’est déroulé le choix des animateurs de la Ceni, notamment l’élection de son président dont l’église Catholique et l’ECC se sont abstenues par le fait que ce dernier ne répondrerait pas à leurs attentes. Que la Ceni se tâche le devoir de publier le choix du peuple, les années passent, mais le peuple ne se retrouve toujours pas. Le peuple ne se retrouvera jamais tant qu’il n’a pas le résultat de son choix. Même spirituellement, il y’aura de l’abîme entre les deux, tandis-que ça nécessite que le pouvoir soit du côté de la population.

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Peut-on dire ici que nous nous préparons aux élections chaotiques ?

Nous ne pouvons pas dire chaotiques, mais espérons qu’on ait des très bonnes élections, que le peuple voit la vérité des urnes tant souhaitée par le feu Cardinal Monsengwo en 2011. Moi personnellement j’attends que le bureau de la Ceni sorte son agenda du processus électoral pour nous permettre de voir différentes échéances jusqu’à la tenue effective des élections en décembre 2023.

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Qu’est ce qui peut se passer selon vous, d’aller aux élections sans l’église catholique ?

L’église catholique et l’ECC n’accompagnent pas seulement les élections, elles accompagnent le vécu du peuple congolais, du jour aux jours. Aujourd’hui pour parler élections, nous savons tous le rôle de l’église catholique dans la sensibilisation et dotation des locaux à la Ceni pour l’implantation des bureaux de vote. La beauté des préparatifs des élections, c’est aussi le cadre de concertation où toutes les parties prenantes se retrouvent autour d’une même table. Moi je pense que cela occasionnera un grand vide, un grand danger partant de mon expérience de ce que j’ai vécu en 2011 dans ces élections là.

Propos Recueillis Par Naomie Mpila

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