Par Muhindo Mathe/Correspondant-Nord-Kivu
Le bureau de la coordination provinciale de la société civile forces vives du Nord-Kivu invite urgemment le Conseil de Sécurité des Nations Unies à diligenter des enquêtes afin de dénicher sans complaisance les Casques Bleus ayant tiré sur les civils participants aux manifestations anti-MONUSCO du 25 au 27 dans différentes entités de la province du Nord-Kivu.
Cette structure du Nord-Kivu peine à digérer comment une force dite de maintien de la paix travaillant sous le label des Nations Unies et sensée être exemplaire en matière de respect des droits humains peut-elle se comporter à la manière d’une milice en faisant recours à l’usage disproportionné de la force létale allant jusqu’à tuer vingt-sept (27) civils manifestants par balles et blessés plus de cinquante et huit (58) autres dans un temps record de 48 heures.
Le Bureau de la Coordination Provinciale de la Société civile Forces Vives du Nord-Kivu rappelle que dans le cadre de la réforme des secteurs de la défense, de la sécurité et de la justice, la MONUSCO renforce les capacités des policiers et militaires Congolais en matière de maintien de l’ordre public et le respect des droits humains pendant les différentes opérations et interventions. Il est inacceptable et inadmissible que les forces de la MONUSCO ne puissent faire recours aux leçons qu’elles dispensent aux autres. Il s’agit sans nul doute d’un mauvais maître qui n’aspire pas confiance.
Le fait pour les Casques Bleus de la MONUSCO de tirer sur les civils manifestants pour le départ de la MONUSCO serait interprété par la frange la plus importante des Congolais comme un refus catégorique de quitter la RDC alors que ses responsables avaient avoué qu’elles ne disposent pas d’une force pouvant faire face aux terroristes du M23 qui détiendrait des équipements militaires impressionnants.
“D’où le questionnement : Que cache cette opposition par l’usage disproportionné de la force létale à l’égard des manifestants civils demandant son départ ?
Bref, les Casques Bleus de la MONUSCO et leurs responsables sont tombés dans les erreurs qu’ils reprochent chaque jour aux gouvemants, aux forces de défense et de sécurité de la RDC depuis deux décennies”, indique le bureau de la coordination provinciale de la société du Nord-Kivu dans un communiqué de presse rendu public jeudi 28 juillet 2022.
En adressant les condoléances les plus attristées aux familles éprouvées et en souhaitant prompte guérison aux blessés de suite de la barbarie des casques bleus de la MONUSCO, le Bureau de la Coordination Provinciale de la Société civile Forces Vives du Nord-Kivu recommande au Conseil de Sécurité de Nations Unies d’engager un mécanisme de prise en charge et d’indemnisation des victimes des tirs délibérés sur les civils manifestants pour le départ de la MONUSCO du 25 au 27 Juillet 2022 mais aussi se réunir en session extraordinaire pour tabler sur le retrait rapide et sans condition de la MONUSCO.
Par ailleurs, cette structure citoyenne demande au gouvernement d’écouter les cris de la majorité des Congolais demandant le départ de la MONUSCO pour son bilan mitigé de protection des civils et engager des pourparlers rapides avec le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour son retrait immédiat tant demandé par les Congolais.