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par la rédaction

Le président français effectue une visite d’État dans le pays pendant les trois prochains jours. Avec son homologue américain Joe Biden, il va célébrer et renouveler une alliance ancienne et que les deux pays veulent projeter vers l’avenir.

Une visite d’État, en matière diplomatique, c’est le plus haut degré d’importance qui puisse exister sur le plan protocolaire. Les lieux les plus en vue de la capitale américaine et notamment la Maison Blanche, sont pavoisés aux couleurs des deux pays. Au terme d’une première journée marquée par une visite au cimetière national d’Arlington et par une rencontre avec la communauté française, est prévu un dîner privé pour les deux couples présidentiels. Jeudi matin, se déroulera une cérémonie d’accueil à la Maison Blanche très formelle avant un entretien bilatéral et enfin un dîner d’État le soir.

Il est prévu aussi une série de rencontres au plus niveau avec la vice-présidente Kamala Harris et le secrétaire d’État, le très francophone et très francophile Anthony Blinken, mais aussi avec des responsables du Congrès. Ce n’est pas la première visite de ce niveau pour Emmanuel Macron, qui avait déjà été reçu de la sorte par Donald Trump. Mais à Washington, on retient surtout que c’est la première visite d’État organisée ici depuis que Joe Biden est à la Maison Blanche. Et pour cette première, le président américain a choisi son homologue français.

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Le choix de la France, pas un hasard
Le coordinateur pour les communications stratégiques du conseil de sécurité nationale John Kirby ne cache pas que l’administration Biden est très « excited » – qui peut se traduire par « exaltée » – par cette visite. Il explique que les alliances sont un pilier de la politique étrangère américaine. Et la France est la plus ancienne alliée des Etats-Unis. Elle est, dit John Kirby, au centre de tout ce qui se passe autour de l’Ukraine et de l’Indo-Pacifique avec les menaces chinoises.

Et il ne tarit pas d’éloges sur Emmanuel Macron, qualifié de leader européen au sein du G7, et dont il loue à la fois l’expérience, les connaissances et la sagesse. Il insiste moins là-dessus, mais c’est aussi l’occasion de mettre un point final à la brouille liée à l’affaire des sous-marins que la France devait construire pour l’Australie et dont le contrat avait été annulé au profit des États-Unis.

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Beaucoup de dossiers à discuter
Il va évidemment être question des grands dossiers internationaux du moment. La guerre en Ukraine, mais aussi les relations avec la Russie.

Emmanuel Macron assume de continuer à discuter avec Vladimir Poutine, contrairement à Joe Biden. Sur la Chine, le grand rival et concurrent désigné par les États-Unis, la France et les Européens sont sur une ligne moins offensive et tiennent à conserver leurs relations économiques avec Pékin. On va parler de coopération spatiale. Emmanuel Macron va visiter un centre de vol de la NASA près de Washington. La lutte antiterroriste, la sécurité alimentaire et énergétique, avec le gaz et le nucléaire sont également au programme. On parlera aussi de lutte contre le changement climatique et de relations économiques.

Des points de désaccord à aplanir
Selon un responsable français, il ne faut pas que les différences deviennent de vraies divergences. Ce que la France, et plus largement l’Europe, reproche aux États-Unis, c’est la fameuse loi de réduction de l’inflation qui a été promulguée l’été dernier par Joe Biden. Cette loi prévoit des aides fiscales aux Américains pour l’achat de véhicules électriques fabriqués aux États-Unis. Les Européens et la France considèrent que c’est tout simplement subventionner les entreprises américaines et que c’est du protectionnisme. Côté américain, on explique que cette loi comporte le plus important paquet de mesures pour la transition énergétique et contre le changement climatique jamais voté, que c’est bon pour la planète et que c’est donc l’intérêt général.

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Un groupe de travail américano-européen a été créé pour comprendre les réserves européennes. La Maison Blanche explique qu’elle est réellement dans une démarche d’écoute et annonce que s’il n’y a pas d’accord à l’occasion de cette visite d’État, cette démarche va continuer. Car par-dessus tous, pour l’administration Biden, cette visite d’État ne doit pas être une occasion d’étaler les désaccords, mais de célébrer des relations et une alliance ancienne tout en la relançant pour le futur.

By RFI

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