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Par la rédaction

En marge de la Journée Internationale de la Fille, célébrée le 11 octobre de chaque année, Madame Raïcha Wembo, présidente ou visionnaire de l’ONG « Sauvons la Femme », femme de coeur, philanthrope et altruiste a laissé entendre au cours d’une interview les erreurs que les jeunes filles congolaises ne devraient pas commettre, de peur que tout leur avenir soit ruiné.

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Diplômée d’Etat en coupe et couture, chargée de Marketing d’une entreprise de la place, détentrice d’une licence en Journalisme Politique Extérieure de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), Raïcha Wembo est une jeune femme de 30 ans, native de kinshasa, qui n’a cessé jusque-là de se battre bec et onglets contre toutes tentatives de monnayage de dignité féminine, depuis son tout jeune âge, voire même après le décès de son regretté père. Après plusieurs essais de demande d’embauche dans quelques entreprises du pays, à ce jour, elle réussit à imprimer sa propre touche dans le Marketing des produits et services de l’entreprise susévoquée, où elle en est là depuis belle lurette.
Son ONG, son côté philanthrope, son altruisme, sa carrière professionnelle, la place de la jeune fille dans la société font l’objet de cette interview :

Que faites-vous dans votre ONG ?

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Personnellement, parcequ’on va parler de l’angle personnel, de ce que je fais, je suis visionnaire de l’ONG « Sauvons la Femme »

Quel serait votre apport à l’occasion de la Journée Internationale de la Fille ?

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Mon apport personnel pour mon pays c’est d’abord mon ONG « Sauvons la Femme», je suis une personne altruiste, apolitique et philanthrope depuis mon tout jeune âge.
Et avec mon ONG « Savons la Femme », c’est d’abord une inspiration qui est purement divine, qui tirée de proverbes 31 – 10, j’ai tellement des choses à dire dessus, mais je préfère résumer cela en un passage biblique.
Alors, qu’est-ce-que je fais dans mon ONG ?
Bien que je parle de la femme en général, mais particulièrement, moi, j’ai été envoyée pour la déformée de mon pays, mais puisqu’on parle
de la journée internationale de la jeune fille en date du 11 octobre, je dirai que pour le compte de mon ONG, j’ai souvent mené des activités dans des écoles, rassembler des jeunes filles, pour pouvoir conscientiser, ou bien parler de la vision de mon ONG.
Le besoin ou encore le socle de mon ONG est le réveil de conscience de la jeune fille.
Aujourd’hui par exemple, je ne toucherai pas le côté politique, mais lorsqu’on va dans le paysage de la jeune fille de mon pays, on voit qu’il y’a un travail à faire.

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La jeune fille aujourd’hui, en dehors des motivations qu’elle peut avoir au niveau de la famille, lorsqu’elle sort pour aller par exemple à l’école, elle est exposée à des théories de dehors.
Aujourd’hui nous avons les réseaux sociaux, d’où il faudrait quand-même qu’il ait une campagne très active de de réconcentration des valeurs chez la jeune fille.

Les jeunes filles actuelles sont influencées par les belles voitures, les beaux téléphones et bien d’autres objets de luxe, que devrait faire concrètement la jeune fille congolaise ?

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Alors ! Moi je suis chrétienne d’une église où le pasteur dit : « Ce qui qualifie ce n’est pas d’abord les études, c’est la grâce de Dieu dans la vie d’un homme qui sauve », parceque justement vous pouvez avoir étudié, une orientation.
Si vous avez eu un père comme le mien par exemple, qui était très concentré que sur l’éducation dans sa maison, mais si en tant que fille, vous n’avez pas eu la grâce d’avoir un parent qui vous envoie à l’école, il ne faudrait pas dire que c’est ok, moi je n’ai pas eu cette chance là.

Quand je fais mes activités à Pakadjuma, avec ces jeunes femmes là, elles font ce commerce du corps pour 5000Fc, 8000Fc et vraiment pour rien en tout cas, voyez-vous ?
L’essentiel pour elles c’est de pouvoir avoir du pain, de pouvoir manger…
Il ne faudrait pas échanger ses valeurs, sa fleur d’âge, sa grâce, sa vie pour du matériel.


Quel est ton objectif ?

Je devrais plutôt dire que la femme a beaucoup plus de valeur que la perle.
Que représentent les perles ? Les perles représentent un travail qui pour lequel pour avoir un petit rien, faudrait être la petite serveuse du patron, satisfaire les besoins de lit du patron.
Ça peut représenter le dernier iPhone (14), mes copines en ont, moi j’en ai pas…
Du coup, on te présente un vieux papa (Sugar dady ), vieux ou pas mais peut-être qu’il est marié, et Boum ! Vous sortez avec lui tout en oubliant que cela est un péché (Adultère).

Que faut-il faire pour que la jeune fille d’aujourd’hui, devienne une femme d’impact demain ?

On ne devient pas une femme d’impact en acceptant de détruire ses valeurs.
Il faudrait savoir aujourd’hui que si je veux devenir une femme d’impact demain, je dois travailler, ce n’est pas un bon matin, je me réveille et je me dis que je suis une femme d’impact, non.
Être une femme d’impact c’est aussi savoir assainir son environnement, pour que demain lorsqu’on te verra sur des grands écrans, panneaux…
Il y’a toujours quelqu’un qui t’a connu dans le passé, qui pourrait donner mauvais témoignages en ton nom : « aaaah ! Cette fille…, Ye kutu boss nabiso asakana nayé…
Ye kutu n’a Université, assistant un tel asakana nayé… c’est bizarre !
».

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Pour ma petite expérience, vous savez je suis une ancienne de l’IFASIC depuis 2015, mais il y’a des choses qui ont été un obstacle pour moi, moi sachant que depuis toute petite, partant de l’éducation de notre regretté Papa, j’envisage aller loin et cela a fini par trouver place petit à petit.

C’est depuis quand avez-vous eu la vision de créer votre ONG ?

Ça ne date pas, mais c’est depuis toute petite que mon père me disait, il faut aller loin dans la vie, il faut gravir les échelons.
Mais aussi, sûrement, mon père était quelqu’un de grand aussi, mais c’est seulement j’admirais son intelligence et je me disais de son vivant que moi aussi un jour, je serai grande femme.
Mais en vrai, tout autour de moi, j’étais toute confuse, je ne savais pas quand cela marcherait et j’y ai mis ma confiance.

Comment est structurée votre ONG ?

Nous sommes à quatre membres au sein de l’ONG « Sauvons la Femme», avec lesquels nous organisons nos activités.
Moi je ne suis pas CEO d’une entreprise, je travaille chez autrui, mais l’ONG, c’est mon côté altruiste, mon appel, c’est la trace que je léguerai aux générations futures.
l’ONG c’est l’appel de Dieu dans ma vie, et je ne suis pas CEO mais j’en suis Présidente.
Je n’aurai pas la prétention de dire que je sauve des femmes, mais plutôt même dans des passages bibliques, on dit qu’un Messager est envoyé pour des personnes spécifiques, avec un message spécifique, qui concerne ces personnes.
Mon message est essentiellement pour une catégorie de femmes.

Qu’en dites-vous des conséquences négatives des réseaux sociaux sur la vie de la jeune fille congolaise ?

J’ai toujours dit que le diable utlise aussi « l’iPhone 14 » { Rires}, utilise aussi les réseaux sociaux comme nous pour gagner son pari.
En premier lieu, sur les réseaux sociaux aujourd’hui, vous retrouvez des marabouts, des prêcheurs d’astuces sur la multiplication d’argent…
Vous trouverez tout ça sur les réseaux sociaux.
Vous trouverez des coachs…
Imaginez quelqu’un qui vous parle de son expérience de vie de couple, comment il a gagné son argent, Machin !
Boum ! il se déclare Coach { Énervant}.

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Être Coach, ce n’est pas un problème mais sachions que chacun de nous a une grâce divine, il y’a aussi des gens qui ont la grâce d’être enseignants…
Mais le problème, c’est le message !
Vous ne pouvez pas entrain de parler de quelque chose, sans pour autant vous retrouver.

Une anecdote :« Aujourd’hui par exemple il y’a certains coachs qui détruisent les jeunes filles, “ Ooh ! Pour être la patronna, tu fois avoir plusieurs options, tu n’es pas encore mariée, tu peux avoir 6 à 7 hommes à côté, quand celui-ci est foutu, tu changes de côté ”…
Avoir des options, ça sonne bien, même quand vous lisez les commentaires, vous verrez trop d’appréciations, mais est-ce que cela rencontre la volonté de Dieu ?
Faisant aperçu à la religion islamique, je ne pense pas que l’islam accepterait qu’une jeune fille de sa juridiction ait plus d’options, ça je ne crois pas.
Au final, la jeune fille congolaise optioniste devrait se poser la question de savoir, quel espoir pour mon avenir, quelques places accordées aux bonnes valeurs de ses parents ?
Parcequ’il y’a aucun parent au monde qui puisse souhaiter le malheur au fruit de ses entrailles.
Il faudrait vraiment un éveil de conscience pour la jeune fille congolaise.

Quel serait votre dernier mot ?

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À l’occasion de la journée internationale de la jeune fille, il faudrait qu’il ait un travail de fond pour réveiller les bonnes valeurs de la jeune fille congolaise.
Les choses évoluent très rapidement aux jours d’aujourd’hui, ça n’attend plus comme avant.
Nous avons en notre portée, la télévision, les réseaux sociaux, les radios… liés à notre quotidien.
Il faudrait aux parents des jeunes filles de se munir d’une contre-attaque à l’endroit des comportements de leurs filles, et leur dire que demain vous serez toute seule face à votre vie, souffrir ou mourir ça sera vous contre vous-mêmes.
En dehors de cela, il y’a aussi l’église qui a un rôle important à jouer, chacun selon sa religion.
Mais aussi l’école, avec des cours comme “ Éducation à la vie, religion pour les catholiques, des cours bien actualisés.
Au côté de cela il y’a des ONGs, société civile qui doivent aussi mettre la main dans la pâte.
Étudier ou pas, il faudrait savoir que se définir sur des bonnes valeurs morales, c’est un appel.

Propos recueillis par Joseph Tshibanda

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