
Par L’intervieweur congolais
En marge de la célébration de la Journée Internationale des Droits de la Femme, célébrée le 8 Mars de chaque année, l’ONG, « Sauvons la Femme » ( SF ), sous la conduite de sa Présidente, Madame Raïcha Wembo était au four et au moulin à Pakadjuma, l’un des coins le plus chaud et mal réputé de la ville province de Kinshasa.

Pakadjuma qui a toujours été au centre des sujets de prostitution, viol, banditisme mais aussi souvent reconnu comme marché du sexe à Kinshasa, a été visité en vivres et non vivres issus des efforts et petits moyens financiers d’une jeune dame de moins de 35 ans, native de kinshasa, qui n’a cessé jusque-là de se battre bec et onglets contre toutes tentatives de monnayage de dignité féminine, depuis son tout jeune âge.

Aussitôt arrivée dans ce bidonville de Kin la Belle, ces femmes ont accueilli chaleureusement cette femme au grand coeur, à l’allure d’une salvatrice de toutes les femmes de la RDC, et lui ont fait savoir combien elles aimeraient bien sortir de cette vie et arrêter la prostitution un jour.

Selon ces femmes, elles ne savent pas comment gagner autrement l’argent, au-delà d’être instruments de plaisirs sexuels.
Parmi elles, l’on retrouve celles aux espoirs envolés qui envisagent apprendre des metiers qui leur apporteraient quoi mettre sous la dent ou se vêtir.

Consciente que ce milieu est mal vu par la population congolaise, mais aussi dans l’imaginaire kinois, toujours peint en noir ou rouge, l’ONG Sauvons la Femme de Raïcha Wembo, leur a apporté un seul message d’espoir et de conscientisation tiré du livre de Proverbes 31 – 10 :

« Qui peut trouver une femme vertueuse ? Elle a bien plus de valeur que les perles ».

« Quand je viens faire mes activités ici à Pakadjuma, souvent j’ai des larmes qui coulent.
Ces femmes font le commerce du corps pour 2000FC, 5000Fc, 8000Fc… et parfois pour rien, voyez-vous ?
L’essentiel pour elles, c’est de pouvoir avoir du pain, de pouvoir manger.
Il ne faudrait pas échanger ses valeurs, sa fleur d’âge, sa grâce, sa vie pour du matériel ». A-t-elle mentionné !

Elle poursuit : « On ne devient pas une femme d’impact en acceptant de détruire ses valeurs.
Il faudrait savoir aujourd’hui que si je veux devenir une femme d’impact demain, je dois travailler, ce n’est pas un bon matin, je me réveille et je me dis que je suis une femme d’impact, non.
Être une femme d’impact c’est aussi savoir assainir son environnement, sa vie pour que demain lorsqu’on te verra sur des grands écrans, panneaux…, que l’on se sente fier de toi ». A-t-elle martelé !

Se considérant comme étant une envoyée pour la Femme “DÉFORMÉE” de son pays (RDC), Raïcha était habillée en noir avec toute son équipe en hommages aux femmes violées, abusées et tuées dans l’Est de la RDC.

Avec son ONG, elle a toujours mené des activités dans des écoles, rassembler des mamans et jeunes filles pour pouvoir les conscientiser mais aussi parler du réveil de la conscience de la jeune fille qui est le socle de son ONG.