Le centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) a dénoncé l’inclusion de 13 députés fictifs, gonflant ainsi le nombre de parlementaires à 513, contrairement aux 500 sièges prévus par la loi.
Cet ajout suspect entraîne une dépense supplémentaire de 1,5 million de dollars par an pour le Trésor public, un montant jugé irrégulier au regard des dispositions légales.
D’après cet organisme de contrôle, cette situation s’inscrit dans un contexte où le CREFDL a longtemps plaidé pour une réduction du train de vie des institutions publiques. La baisse de 9% des crédits alloués à l’Assemblée nationale dans le PLF 2025 est certes saluée, mais ces irrégularités budgétaires fragilisent la crédibilité de l’institution.
Cette affaire suscite notamment plusieurs questions sur la redevabilité des gestionnaires et sur les mesures à prendre pour corriger ces dysfonctionnements.
En outre, au-delà de cette anomalie, CREFDL pointe également la surpopulation du personnel affecté aux cabinets de l’Assemblée nationale. Alors que le règlement intérieur de la chambre basse fixe le personnel politique et d’appoint à 208 personnes, le budget 2025 en prévoit 2 756.
Par ailleurs, cette différence de 2 548 employés supplémentaires entraîne une lourde charge pour les finances publiques, renforçant les critiques sur la gestion des ressources de l’institution.
Dans ce même chapitre, cette structure a révélé que les irrégularités dans le budget alloué à l’Assemblée nationale pour l’exercice 2025 continuent de soulever des préoccupations, pourtant la gestion des ressources publiques se doit d’être au cœur d’une gouvernance responsable.
Samuel MUTONI/Néo Africa