Hier à Lubumbashi, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a une fois de plus abordé la question d’une révision de la Constitution, une démarche qu’il considère non seulement légitime, mais aussi nécessaire pour aligner la loi fondamentale avec les réalités contemporaines de la République Démocratique du Congo. Lors de son discours, il a annoncé la mise en place imminente d’une commission chargée d’examiner cette réforme.
Pour le Président Tshisekedi, loin d’être un signe d’autoritarisme, il s’agit d’un exercice pleinement démocratique visant à renforcer la gouvernance et à corriger les dispositions constitutionnelles qui affaiblissent la stabilité du pays. En tant que garant des institutions, le Chef de l’État a rappelé que personne ne peut prétendre entraver un processus démocratique sans révéler une inclinaison dictatoriale.
C’est précisément ce point que Delly Sesanga, visiblement pris au piège de sa propre rhétorique, n’a pas hésité à contester avec virulence. Dans un discours confus, il s’est empressé d’accuser le Président Tshisekedi de vouloir s’accrocher au pouvoir sous le prétexte d’une réforme constitutionnelle. Or, cette posture contradictoire révèle une incohérence flagrante : comment Sesanga peut-il aujourd’hui décrier ce qu’il prônait lui-même hier, lorsqu’il militait pour la révision de plusieurs articles de cette même Constitution ? Cette volte-face trahit une inconsistance intellectuelle qui érode davantage sa crédibilité.
Plus grave encore, Sesanga avance l’argument fallacieux selon lequel le Président Tshisekedi n’aurait pas l’autorité de conduire ce processus, un raisonnement qui témoigne d’une méconnaissance des prérogatives constitutionnelles. En tant que garant du bon fonctionnement des institutions, le Président Tshisekedi a non seulement le droit, mais aussi le devoir d’initier des réformes lorsque celles-ci s’avèrent indispensables pour répondre aux aspirations du peuple congolais. N’est-ce pas précisément ce mandat que lui a conféré le peuple avec une majorité écrasante lors des dernières élections, exprimant ainsi sa confiance en sa vision et en son leadership ?
Delly Sesanga, dans une tentative désespérée de se faire entendre, ose même prétendre que réviser la Constitution équivaut à un désir de s’éterniser au pouvoir. Cette accusation, basée sur un procès d’intention, révèle en réalité les propres ambitions autoritaires de Sesanga, car, comme le dit si bien un adage : on ne prête aux autres que les défauts que l’on craint en soi-même. Jamais le Président Tshisekedi n’a suggéré que la révision constitutionnelle servirait à prolonger son mandat ; au contraire, il s’agit d’un effort pour adapter notre cadre juridique aux défis contemporains.
En s’érigeant en fervent défenseur d’une Constitution figée, Delly Sesanga démontre une compréhension limitée des dynamiques politiques et juridiques nécessaires pour gouverner un État moderne. Ses diatribes, loin d’être le reflet d’un engagement pour la démocratie, ne sont que le signe d’un opportunisme mal dissimulé, visant à manipuler l’opinion publique pour compenser son propre manque de légitimité, comme en témoigne l’érosion de son soutien populaire dans son propre fief électoral.
Ainsi, en s’opposant à toute initiative visant à optimiser la gouvernance, Sesanga se dévoile non pas en protecteur de la démocratie, mais en un nostalgique du statu quo, prêt à sacrifier l’avenir du Congo sur l’autel de ses ambitions personnelles.