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Mais cette mise en scène, aussi grossière qu’irrespectueuse envers l’intelligence collective, ne résiste pas à l’analyse des faits.

  1. La fausse menace des FDLR : une manipulation éculée

Qui ne se souvient pas qu’au début des années 2000, une mission militaire conjointe entre les armées congolaise et rwandaise avait été menée pour démanteler définitivement les FDLR ?
Cette opération, conduite sous Joseph Kabila, s’était conclue par un communiqué officiel des deux États annonçant que les FDLR ne représentaient plus une menace militaire organisée.

Même Patrick Karega, alors ambassadeur du Rwanda en RDC (avant d’être expulsé pour activités subversives), avait reconnu publiquement que ce mouvement n’existait plus en tant que force structurée.

Mais alors, comment ces “FDLR” réapparaissent-ils soudainement ?

Un simple regard sur la chronologie suffit à démonter cette fable :
Les FDLR sont arrivés en RDC en 1994, fuyant le génocide rwandais.
À l’époque, la moyenne d’âge de ces combattants était de 40 ans.
31 ans plus tard, ces hommes auraient donc plus de 70 ans !

Comment croire que ces vieillards, dont la plupart sont morts ou en incapacité physique, puissent constituer une menace sérieuse pour l’État rwandais ? Biologiquement et stratégiquement, cela n’a aucun sens.

  1. Une mise en scène cousue de fil blanc

Le M23 et l’armée rwandaise voudraient nous faire avaler que :

➡️ Ils ont capturé ces prétendus FDLR en trois semaines.

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Une mission de capture éclair, alors que :
• La mission conjointe FARDC-RDF en 2009 (avec des milliers de soldats et du renseignement avancé) n’a pas réussi à les capturer en trois mois.
• Les services de renseignement occidentaux et onusiens, présents dans la région depuis des décennies, n’ont jamais confirmé la présence d’une force opérationnelle FDLR active.

Si les FDLR avaient encore une capacité militaire, il serait incohérent qu’ils aient été neutralisés aussi facilement par un groupe terroriste comme le M23, lui-même en guerre ouverte contre les FARDC.

➡️ La MONUSCO absente de l’opération

Pourquoi la MONUSCO, présente à Goma, n’a-t-elle pas été impliquée ou au moins témoin de cette prétendue reddition ?
• L’ONU, qui surveille la région depuis plus de 20 ans, n’a jamais confirmé la résurgence d’un groupe FDLR structuré.
• Aucune enquête indépendante n’a été menée sur l’identité réelle des hommes capturés.

Le fait que le M23 et l’armée rwandaise aient organisé seuls cette mascarade démontre bien qu’il s’agit d’un montage orchestré à des fins de propagande.

  1. Pourquoi cette mise en scène maintenant ?

Si le Rwanda, par le biais du M23, sort cette histoire du chapeau aujourd’hui, c’est par pure stratégie de diversion. Pourquoi ?
• Les massacres du M23 sur les populations congolaises sont dénoncés à l’international.
• Des sanctions contre le Rwanda sont en discussion dans plusieurs capitales occidentales.
• Le soutien rwandais au M23 est désormais prouvé et condamné par les Nations Unies.

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Face à cela, Kigali cherche à détourner l’attention en agitant la vieille menace des “génocidaires FDLR”, qui n’existent plus en tant que force organisée.

  1. Conclusion : Une mascarade qui ne trompe personne

Les Congolais doivent voir cette mise en scène pour ce qu’elle est : une manœuvre cynique visant à justifier la guerre d’agression menée par le Rwanda en RDC.

Le M23 et le régime de Paul Kagame tentent désespérément de légitimer leur présence et leurs crimes en ressortant un mensonge usé jusqu’à la corde. Mais l’histoire ne se réécrit pas aussi facilement, et le peuple congolais, ainsi que la communauté internationale, ne seront pas dupes de cette farce.
Que le Rwanda et ses marionnettes du M23 cessent leurs manipulations et leurs massacres, car la vérité finira toujours par triompher.

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