
Genève, 17 octobre 2025. — Pendant deux jours, les 16 et 17 octobre, la Haute École de Gestion de Genève (HEG) a vibré au rythme du Forum Économique Durable sur la République Démocratique du Congo (RDC).

Placée sous le thème « Vers un Avenir Durable – La RDC comme pays-solution au changement climatique », cette rencontre internationale a réuni des investisseurs, diplomates, experts en finance verte et acteurs du développement durable venus échanger sur les perspectives économiques et environnementales du pays au cœur de l’Afrique.
L’événement a été organisé en partenariat avec plusieurs institutions majeures :
le Département du Management Durable de la HEG, Sustainable Finance Geneva (SFG), la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Services de Genève (CCIG), Impact Eco Group, ainsi que le Secrétariat d’État à l’Économie (SECO) de Suisse.
Un partenariat qui traduit la volonté commune de renforcer les coopérations économiques durables entre la Suisse et la RDC.

Lors de son intervention, l’ambassadeur de la RDC à Berne (Suisse), M. Symphorien Mutombo a rappelé que le pays s’était déjà imposé, lors de la PreCOP26, comme un « pays-solution » face aux défis climatiques mondiaux, grâce à la richesse de ses écosystèmes et à ses ressources naturelles exceptionnelles.
Avec 60 % de la forêt tropicale d’Afrique — soit environ 1,5 million de km² — la RDC joue un rôle crucial dans la régulation du climat planétaire.
Ces forêts stockent près de 1,6 milliard de tonnes de CO₂, soit 8 % des émissions mondiales, faisant du pays un acteur incontournable dans la lutte contre le réchauffement climatique.
La RDC dispose également du deuxième plus grand bassin fluvial au monde, fournissant de l’eau à plus de 40 millions de personnes et possédant un potentiel hydroélectrique de 100 000 MW, suffisant pour alimenter toute l’Afrique subsaharienne.
Sur le plan économique, le forum a mis en lumière le rôle clé de la RDC dans la transition énergétique mondiale.
Le pays produit près de 70 % du cobalt mondial, un minerai indispensable à la fabrication des batteries de véhicules électriques, et dispose également d’importantes réserves de cuivre et de coltan, deux ressources stratégiques pour les technologies vertes.
Ces atouts positionnent la RDC comme un acteur central de la nouvelle économie mondiale, à condition que l’exploitation de ces ressources s’inscrive dans une logique de durabilité, de transparence et de partenariat équitable.
Selon les projections présentées lors du forum, l’adoption d’une économie verte pourrait générer jusqu’à 230 millions de dollars par an d’ici 2030 et créer des millions d’emplois dans les secteurs de l’agriculture durable, des énergies renouvelables et de la valorisation forestière.
Cette vision, soutenue par des initiatives comme REDD+, témoigne de la volonté du pays de réduire la déforestation, tout en préservant sa biodiversité et en améliorant les conditions de vie de sa population.
Dans son discours, le représentant congolais a invité les investisseurs étrangers à faire confiance à la RDC :
« Nos ressources ne sont pas une malédiction, mais une formidable opportunité de partenariat et de développement partagé », a-t-il déclaré, rappelant que l’Ambassade de la RDC à Genève reste un point d’entrée diplomatique et économique pour accompagner les projets sérieux.
Le Forum Économique Durable sur la RDC s’est ainsi conclu sur une note d’optimisme, plaçant la République Démocratique du Congo au centre des discussions mondiales sur le développement durable, la transition énergétique et les investissements responsables.
