
Par la rédaction
Au sujet de sa participation dans le clip »Nini Tosali Te » du groupe MPR, l’incarnation de l’étudiant congolais, HENOCK KIYOMBO, acteur,réalisateur, coach des techniques des matchs d’improvisation dans des écoles,entrepreneur, s’est exprimé au microphone de Lintervieweur.cd :

Quel était votre apport dans » Nini tosali te « ?
L’apport au-delà de l’interprétation qui a été faite dans le clip, j’y ai eu à apporter ma touche, parce-qu’on a eu à avoir des discussions avant l’entame du tournage du clip avec le manager du groupe MPR, » Manu Loko »,ça fait depuis qu’on a développé une affinité depuis le clip « Malembe » où nous avons confirmé notre relation en tant qu’amis et tout et puis par après, il a dû me contacter pour qu’on puisse travailler sur un scénario ,mais eeeh le Son »Nini tosali te » était déjà !
Les idées sont sorties de deux camps.

Par rapport au clip, que pensez-vous de la manière dont les choses se sont déroulées ?
En tout cas,les choses se sont déroulées de manière minutieuse,en contrôlant chaque détails,on était pas pressé,on a pris notre temps,je crois que le clip a pris deux semaines de tournage,on ne tournait pas chaque jour,chaque jour avait son tournage et voilà ! Le jour phare qui était choisi et je pense qu’il y avait une très bonne ambiance,c’était un très bon tournage,pas à se précipiter,voilà…, avec une pression là dessus, non,non !
Nous étions en tout cas calme,on a travaillé avec une énergie énorme,parce-qu’on savait quoi est-ce qu’on devait mettre au dessus de Son là, qui est déjà très bon,
Et éeeee, le texte aussi qui est très bon,il fallait donner du visuel qui devrait toucher autant de monde.
C’était ça la mission, la aaaa lutte était de toucher le monde,non seulement toucher mais arriver à toucher l’âme.
Et donc si vous arrivez à regarder ce clip,vous sentirez qu’il y’a quelque chose de plus que la musique. Voilà un peu comment les choses se sont passées.

Où avez-vous tourné ce clip ?
En tout cas ce clip, nous n’avons pas cherché des endroits luxueux,non,pas du tout,nous avons tourné ce clip eeeeh à Matete,dans les rues reculées de Matete,un peu pour montrer aussi eeeeh,voilà !ces cités-là qui sont parfois oubliées,parfois méconnues,nous on a voulu les faire sortir de cet oubli-là et à tout le monde de faire passer le message qu’il existe aussi des cités comme ça,ç’en valait la peine d’en faire des telles images de ce clip.

C’est quoi le message à travers votre prestation dans ce clip ?
Au-travers ma prestation,le message est que nous avons raconté le parcours du congolais,non seulement du congolais mais de l’humain vivant en Afrique,au Congo et tout ça,c’est-à-dire aujourd’hui tout ce qu’on fait à la limite où eeeeh…au bout d’un temps ne nous apporte pas le résultat approprié,c’est-à-dire le résultat qui est égal à nos efforts.
C’est-à-dire on nous a dit d’étudier et c’est en étudiant qu’on réussira,après on se rendra compte que non,on nous a dit qu’il y’avait des liens de famille qui faisait à ce qu’on soit ou qu’on ait pas la vie qu’on cherche,on s’en déduira plus tard que c’est pas ça.
On a dit que c’est l’autre dirigeant qui devrait arranger les choses,par après, c’est pas ça,nous nous sommes rendu compte que nous avons tout fait mais pourquoi ça ne marche toujours pas?
Au fait,cette question là elle est posée et à vous et à moi,c’est donc à tout le monde,c’est un aller-retour.
C’est-à-dire même nous qui avons transmise ce message, nous sommes aussi visés.

Alors,que direz-vous à ceux-là qui disent que vos textes ont un peu plus attaqué le pouvoir en place ?
En tout cas, c’est ce que je n’aimerais pas m’hasarder là dessus parce-que, voilà !
Je suis apolitique et nous, nous avons juste dit la vérité,et la vérité qui blesse,ça choque, bien que ça choque mais eeeeh,ça peut aussi déranger,mais n’avons attaqué qui que ce soit,nous n’avons attaqué aucun régime,mais nous avons interpellé les personnes,les kinois, les congolais vivant partout dans le monde et même la diaspora.
Et donc,on a visé personne. Qu’à chacun en écoutant ce morceau chez lui à la maison,dans sa voiture, dans son bureau, se pose la question »Nini tosali te » nous congolais,pour qu’on avance.
Parce-que c’est pas normal 61 ans après,on a pas d’excuses,normalement les choses devraient marcher.

Qui sont ces paroliers-là, qui ont aidé le groupe MPR à oser utiliser ces mots forts qui ont impacté ?
Ils ne sont pas dans le « Oser »,ils ont déjà dépassé cette étape là d’oser,là ils sont entrain de faire,ils ont montré ce qui se passe au-travers un visuel,au-travers un texte,au-travers un Son et au-travers les images.
Et voilà ce sont des gens qui ont une inspiration énorme,qui sont chapeauté par leur manager qui touche parfois leurs textes.
Et voilà, ce sont eux qui ont composé ce très beau texte.
Aucune personne d’autre ne les a influencé,ils ont assez de potentiels artistiques.

Que pensez-vous de tous ces gens-là qui utilisent votre oeuvre pour léser le pouvoir en place ?
Ça ne sera plus notre affaire,ils s’en prendront peut-être à ceux qui voudront les utiliser de mauvais goût.
Libre à eux.
C’est que le boulot est fait,bientôt ça deviendra anthologique.

Quelles sont les difficultés rencontrées lors du tournage du clip ?
En tout cas, la seule difficulté, c’était la coupure du courant le jour où on tournait la séquence du deuil,une difficulté énorme rencontrée et qui a été une merveille,une beauté pour nous,il y’avait pas de groupe électrogène,on avait plus de 60 personnes sur le plateau et refaire ce tournage-là aaah,ou bien le ramener au lendemain,ç’allait être une dépense énorme,parce-qu’on devrait payer pour l’autre jour.
Mais tellement qu’on a travaillé avec un génie des réalisateurs,aussitôt courant parti,aussitôt comme un…je ne sais pas,c’est sorti comme ça,brusquement une idée d’acheter des bougies,les allumer et ça nous a donné cette scène là,la merveilleuse du clip.
Quelqu’un croirait qu’on l’avait préparé,c’est venu comme ça,brusquement.

C’est quoi votre mot de la fin par rapport à vos projets, par rapport à ce que vous faîtes?
Par rapport à ce que je fais,j’appellerai les gens,bon !
À me soutenir, parce-que nous nous sommes beaucoup plus basés dans le cinéma,pas le théâtre et nous entrain de réitèrer les congolais à avoir cette culture là, d’aller dans des salles de cinémas que nous faisons, qui ne passent pas encore à la télé en ce moment.
Et voilà, je te rappelle notre film qui passe sur CANAL+, »L’amour à 200 mètres »,une série jouée par les congolais mais qui n’est pas assez connu parce-que les congolais s’intéressent moins au cinéma congolais.
Propos recueillis par Joseph Tshibanda