
Par la rédaction
Passionné de l’écriture et de l’art oratoire, Adrien Mpani a été interviewé par la team Lintervieweur.cd, un entretien dans lequel l’écrivain raconte et dévoile sa relation intime avec l’écriture et l’art oratoire.
Bonjour monsieur !
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?
Je suis Adrien Mpani Matungulu, écrivain et fonctionnaire, formateur d’adultes en pédagogie par objectif et en méthodes actives et participatives. Membre actif de plusieurs associations littéraires œuvrant à Kinshasa à l’instar de ALEF, Envie d’écrire,… et père de famille.
Peut-on avoir une idée sur votre parcours académique, vos expériences professionnelles mais aussi sur votre faible commencement dans l’écriture ? Comment avez-vous débuté exactement votre vie d’écrivain ?
Ancien séminariste, je suis licencié agrégé en français de l’IPN Kinshasa. J’ai été longtemps enseignant de français (26ans) à Kinshasa dont 18 au Centre d’enseignement Mboloko les Gazelles.
Mon premier texte publié est un recueil de poèmes « Ma vie au quotidien« . J’écrivais des poèmes sans objectif de les publier. Mais un ami qui se plaisait à les lire m’a encouragé à les publier. Il s’en est occupé et a même préfacé l’ouvrage. Par la suite, les participants à mes séminaires exigeaient un support. J’en ai profité et collectionné mes interventions. De là est né mon essai didactique publié aux éditions universitaires européennes. Deux romans suivront et ils sont publiés chez L’Harmattan.

Combien de temps avez-vous mis pour sortir votre première oeuvre littéraire ?
Difficile de le dire mais plusieurs mois au rythme des évènements au contact des muses et selon mes sensibilités.
C’est quoi le message particulier qui se cache derrière vos écrits ?
Message ? Je suis observateur de la société. Je renvoie les réalités de la vie avec mes lunettes d’écrivain. Je ne suis pas le seul à les vivre mais ma vision les rend plus distinctifs et particuliers qu’ils paraissent nouveaux dans le texte.
Qui est derrière vous dans tout ce que vous faites depuis toutes ces années ?
Personne. Je n’ai ni Mentor ni mécène. Les premiers lecteurs de mes manuscrits sont mes fils qui me critiquent avec sévérité et avec qui nous débattons beaucoup. Le deuxième a même publié un poème, »Ma lettre au confinement » dans l’ouvrage collectif intitulé « Les écrits du confinement« .
D’après vous, quel serait votre première cible quand vous vous mettez à écrire ?
Ma cible est tout le monde sans distinction d’âge ni de sexe. Ma fille de 15 ans lit mes textes. Un jour je l’ai trouvé riant aux éclats sur un extrait et nous avons discuté honnêtement sans mettre des gants,l’un et l’autre (lecteur et écrivain) et il s’ensuit qu’elle n’est pas hypocrite et me confie ses désirs voire ses envies libidineuses et sexuelles. Nous débattons. Je ne la condamne pas d’emblée ni ne l’évangilise moins l’amadoue mais lui explique que c’est normal ce qu’elle ressent et c’est la preuve que son évolution, biologique et psychologique, est normale mais que le moment n’était pas encore venu. Un peu de patience l’aidera

Quelle projection faites-vous pour vos oeuvres à venir ?
Je reste constant dans ma cible que dans mon contenu. Je fais office de médium entre la société et les évènements pour interpeller ma société à la prise de conscience. Je renvoie à la société ce que me ramène mon miroir littéraire. Je décrypte donc la société et lui livre ma vision.
Un mot à tous vos lecteurs qui auront l’occasion de vous lire à travers cette interview ?

Mens alitur discendo, entendez l’esprit se nourrit par la lecture. J’invite tout le monde à ne pas se lasser de lire. Un tourisme littéraire est aussi bénéfique que les voyages. Elle vous évite une vision étroite.
Merci d’avoir répondu à nos questions !
Merci et c’est gentil de votre part de m’offrir cette opportunité.
Propos recueillis par Joseph Tshibanda