Lundi, 26 février 2024-C’est ce lundi 26 février que l’instruction des dossiers relatifs aux contentieux des résultats provisoires de l’élection législatives à la Deputation nationale se clôture. L’étape suivante sera sans nul doute, la délibérations et le prononcé des Arrêts par circonscription avant celui de proclamation de résultats définitifs du même scrutin.
À la question de savoir s’ils existent des précautions à prendre pour éviter par exemple les cas de corruption et autres formes de fraudes qui entacheraient cet ultime arbitrage ? Me Willy Wenga Ilombe répond avec plus de précisions.
Avocat au Barreau de Kinshasa, ce juriste interpelle les justiciables.
À en croire ses propos, lutter contre la corruption dans les milieux judiciaires est un combat acharné, un combat de chaque jour.
Ce qui est plus important ici au niveau des contentieux électoraux, dit-il, c’est qu’à voir les choses, c’est comme si le président de la Cour constitutionnelle lui-même, en concevant les audiences en matière des contentieux électoraux, a eu déjà à penser à cette situation de corruption et a fait que, contrairement aux années, que les audiences s’organisent en termes des chambres uniques.
« Donc tous les dossiers qui se sont passés devant la Cour Constitutionnelle ont été instruits par une chambre unique. C’est-à-dire la Chambre réunie, c’est qui fait avec le nombre de tous les juges de la Cour Constitutionnelle, les tentatives de corruption sont réduites. Comment vous allez corrompre 9 juges au même moment pour espérer avoir gain de cause », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre « en matière de corruption dans les milieux judiciaires, ce ne sont pas seulement les juges qui sont corrompus ou qui sont acteurs, mais c’est beaucoup plus les justiciables qui, à tout pris, veulent gagner leur procès et surtout être confirmés alors qu’ils n’ont pas, peut-être gagné leur élection. Nombreux sont ceux qui vont se faire escroquer par des personnes qui se diront proches du Président de la Cour Constitutionnelle ou ils viennent au nom de tel juge ou tel autre. À ce jour il est impossible de corrompre les Juges dès lors que la machine est tellement compliquée, à tel point que les corruptions ordinaires qu’on a toujours décriées semblent être difficiles au stade où nous sommes ».
Éviter les accusations gratuites…
Conscient des enjeux et par expérience d’avoir défendu les requérants aux contentieux électoraux de toutes les législatives nationales, Me Willy Wenga Ilombe a mis garde les requérants qui se livreraient à des accusations gratuites après leurs échecs en essayant de ternir l’image de la Haute Cour car c’est le moment d’éviter de se faire escroquer.
« Est-il vrai que les gens peuvent demain ou après-demain, après avoir échoué, dirent qu’ils ont échoué parce que la Cour a été corrompue, il faut retenir qu’on ne gagne pas tous les temps et on échoue pas tous les jours. Mais il faut éviter de se faire escroquer en voulant chercher à tout pris à gagner le procès ».
Et de continuer « Le Président de la Cour Constitutionnelle n’a envoyé personne et n’a rien demandé à qui que ce soit. Ce sont peut-être les justiciables eux-mêmes qui vont à tout prix, avec des va et viens au niveau de la Cour constitutionnelle solliciter à atteindre ou à voir telle ou telle autre autorité. Mais je pense que les précautions à prendre c’est faire confiance en la Cour et d’attendre les résultats définitifs ».