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I. Des dépenses maîtrisées et une meilleure gouvernance des finances publiques

Pour restaurer la rigueur et l’efficacité dans la gestion des dépenses publiques, plusieurs initiatives ont été introduites depuis l’entrée en fonction du nouveau gouvernement. Ces réformes incluent notamment :

•   Harmonisation du Plan d’Engagement Budgétaire (PEB) et du Plan de Trésorerie, en alignant les dépenses sectorielles sur des priorités définies pour éviter les dérapages financiers ;
•   Renforcement des contrôles budgétaires, garantissant le rejet systématique de dépenses imprévues ou non budgétisées, contribuant ainsi à une discipline financière accrue ;
•   Autonomisation des ministères sectoriels dans l’engagement de leurs propres dépenses, réduisant ainsi le recours aux interventions du Ministère du Budget pour les liquidations.

Grâce à ces efforts, le volume des dépenses en urgence a été réduit à moins de 15 % du total des dépenses, une avancée qui témoigne de la volonté du gouvernement de stabiliser la gestion budgétaire. Bien que les urgences de 2023 aient été marquées par les exigences sécuritaires dues aux conflits, le gouvernement actuel maintient un engagement à poursuivre ces mesures de contrôle pour asseoir une base financière solide.

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II. Un budget 2025 en forte croissance pour une vision ambitieuse

Le projet de loi de finances pour 2025 présente un budget équilibré, en recettes et en dépenses, atteignant 49.846,8 milliards de FC, soit une hausse de 21,6 % par rapport au budget de 2024. Cet accroissement significatif reflète une volonté d’expansion et de soutien aux secteurs essentiels du développement :

•   Recettes internes : Elles atteignent 31.719,1 milliards de FC, avec une augmentation notable de 24,6 %. Les impôts et autres recettes fiscales sont en hausse, témoignant d’une meilleure collecte et d’une diversification des sources de financement, y compris des royalties issues de la renégociation du contrat sino-congolais.
•   Recettes extérieures : À 13.657,8 milliards de FC, les contributions extérieures se renforcent, avec des appuis budgétaires massifs de la Banque Mondiale et de l’Agence Française de Développement pour appuyer des projets nationaux.

III. Ventilation des dépenses : un accent mis sur les investissements

Le budget 2025 accorde une attention particulière aux dépenses d’investissement, avec une enveloppe de 21.964,7 milliards de FC, soit une augmentation de 18,2 % par rapport à 2024. Parmi les priorités identifiées :

•   Infrastructures : Des fonds issus de la renégociation du contrat sino-congolais sont destinés aux projets d’infrastructures clés, tels que la construction du port en eau profonde de Banana.
•   Grands projets sociaux : Les engagements en faveur de la gratuité de l’enseignement primaire et de la couverture santé universelle se poursuivent, renforçant ainsi les piliers du développement humain.
•   Sécurité et stabilisation : Un financement accru pour la montée en puissance des FARDC et la pacification de l’Est du pays, avec une provision sécuritaire de 664,4 milliards de FC.

IV. Innovations dans le budget 2025 : des perspectives concrètes pour la transformation nationale

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L’élaboration du budget 2025 s’accompagne d’innovations majeures pour impulser un changement durable :

1.  Croissance des investissements : L’augmentation de 18,2 % des crédits d’investissement traduit la volonté d’accélérer la transformation des infrastructures, essentielle pour le développement.
2.  Soutien à l’agriculture et au développement rural : Des crédits en hausse respectivement de 13,8 % et de 11,7 % confirment la priorité donnée à ces secteurs, afin de stimuler la production nationale et de lutter contre l’insécurité alimentaire.
3.  Appuis budgétaires des partenaires internationaux : La prise en compte des financements externes pour le soutien budgétaire permet de renforcer les capacités financières de la RDC, réduisant la dépendance aux seules ressources internes.
4.  Mise en œuvre de grands projets : Le budget intègre des financements pour des projets tels que le Programme de Développement Local des 145 territoires, marquant une volonté de renforcer le développement au niveau local pour améliorer les conditions de vie des populations.

Conclusion

Le projet de loi de finances pour 2025, piloté par l’actuelle Première Ministre, sous l’impulsion du Chef de l’état, marque une étape décisive dans le parcours de la RDC vers une gouvernance responsable et un développement inclusif. À travers ce budget innovant, le gouvernement affiche une vision à la fois ambitieuse et pragmatique, axée sur le redressement économique et la modernisation des infrastructures, avec pour objectif final de faire de la RDC un acteur clé en Afrique. En s’engageant fermement dans la mise en œuvre de ces réformes et de ces projets structurants, la Première Ministre se positionne en chef de file du changement pour une RDC plus forte, plus prospère, et durablement ancrée dans une trajectoire de croissance et de développement.

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