
Par la rédaction
En marge de la célébration de la journée internationale de l’écrivain africain, commémorée le 07 novembre de chaque année, l’association des jeunes écrivains du Congo (Ajeco) a inauguré ce lundi à la prison centrale de Makala, la bibliothèque carcérale pour enfants en présence de plusieurs officiels.
Interviewée sur l’importance de l’existence d’une bibliothèque carcérale pour enfants à la prison centrale de Makala, la présidente de l’Association des Jeunes Écrivains du Congo, (Ajeco) Celena Ngoy a fait parler son cœur dans les lignes qui suivent :
Bonjour Celena !
Bonjour !

Déjà, c’est l’inauguration de la bibliothèque carcérale pour enfants initiée par l’Ajeco, c’est quoi votre ressenti à ce jour ?

Je suis super contente, parceque c’est un projet qui a pris beaucoup de temps.
Comme je le disais dans mon discours, mon équipe et moi avons rencontré beaucoup de difficultés mais nous avons tenu bon et je suis très fière de moi.
Comment comptez-vous accompagner ces enfants en conflits avec la loi pour leur initier à la lecture ?

Nous allons organiser des séances d’alphabétisation, des cours de musique, de danses. Les mettre en contact avec l’art, parceque nous avons choisi comme thème « Art comme évasion ».
Pensez-vous que ça sera vraiment évident étant donné que la mentalité, on peut le dire que ce n’est pas vraiment propre à la lecture, comment comptez-vous leur inculquer cette notion de la lecture ?

On va le faire en loisirs, on va essayer d’être très attrayant afin que ça ne soit pas une obligation, qu’ils ne se sentent pas obligés de le faire mais qu’il le fasse avec tout l’amour et toute la passion possibles.
On va susciter chaque passion dans chaque enfant.
Déjà à voir le nombre d’ouvrages qu’il y’a dans la bibliothèque, ce n’est pas beaucoup, comment comptez-vous pérenniser cet acte si louable ?

Là, il y’a 500 ouvrages pour 500 enfants.
Ça veut dire que chaque enfant a droit à un livre et il peut faire une rotation.
Mais pour l’instant, ça voudra dire qu’un enfant aura lu 500 livres.
Et pour lire 500 livres, ça prend pas une semaine, ça prend pas deux semaines.
Donc, on a à peu près un mois et demi pour que chaque enfant fasse le tour du livre.
Et on va pas s’arrêter là, on va continuer d’amener des livres.
Propos recueillis par Joseph Tshibanda