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Par la rédaction

La société multinationale, créé en Tunisie, « Groupe Atua Junior », spécialisée dans la prise en charge, orientation et tourisme estudiantin des étudiants africains à l’étranger, s’installe enfin à Kinshasa grâce aux sentiments patriotiques de son Directeur Général, originaire de la République Démocratique du Congo, natif de la ville de Kisangani, Laurent Atua.
Une occasion à ne pas rater, surtout pour tout étudiant congolais, soucieux et ambitieux de poursuivre ses études à l’étranger.
De retour à Kinshasa pour l’implantation de sa société, Laurent Atua veut à tout prix assurer le niveau d’études de ses compatriotes et c’est au cours d’une interview spéciale qu’il a laissé faire entendre ces quelques mots.

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Bonjour !
Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Laurent Atua, congolais, né dans la ville de Kisangani, je suis diplômé d’une école polytechnique en chimie, spécialité pharmaceutique et cosmétologique.


De par mon parcours professionnel, j’ai un peu visité plus d’une vingtaine de centres de formation, j’étais toujours à la quête de la connaissance, donc près d’une trentaine ou quarantaine de formations,
généralement j’ai compris que j’ai toujours cette culture là d’apprendre dans plusieurs domaines, c’est ce qui me donne des compétences en dehors de la chimie!
Avoir énormément des compétences dans plusieurs domaines et j’ai également pu travailler dans le secteur des associations en tant qu’activiste social, pour défendre les droits des migrants, donc, dans pas mal de structures, j’ai créé des structures, j’ai travaillé au sein des entreprises Tunisiennes.
J’ai créé également un certain nombre de structures là bas.

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Combien d’associations avez-vous déjà créé ?

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L’association que j’ai créé premièrement, c’est l’association  » Le club des étudiants internationaux « , c’est une structure que j’ai commencé à créer au sein de mon établissement, qui était en charge en tout cas, des étudiants internationaux.
C’était plusieurs pays, c’était plusieurs cultures.
Alors, quand vous venez faire vos études en Tunisie, il faut quand-même que vous soyez accompagnés par plusieurs structures.
Alors, le modèle que j’avais apporté au sein de la Tunisie, bien que la Tunisie est déjà bien assise avec l’association des étudiants stagiaires africains en Tunisie, que j’ai également fait partie, en tant que responsable dans cette structure là un moment donné, il fallait apporter une certaine innovation pour que cet encadrement là de l’intégration, l’accompagnement des étudiants commence au sein des entreprises.
Alors, le club existait déjà, moi j’ai apporté un modèle assez innovant, qui permettait en dehors du cadre de l’intégration des étudiants, être également une administration détachée de ces établissements là pour être plus efficace dans l’accompagnement des étudiants, Voilà un peu la première structure que j’ai pu créé.

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Pouvez-vous nous parler du Groupe Atua Junior ?

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Le groupe Atua Junior est une philosophie que je suis entrain d’apporter dans le secteur de l’éducation.
Voyez-vous dans le domaine du tourisme estudiantin, je prend un exemple du tourisme médical,

 » Quand quelqu’un va se faire soigner à l’étranger, son objectif est qu’il revienne avec la santé parfaite.

Je prend l’exemple du tourisme pour le divertissement, pour ceux qui partent à Ibiza et pas mal d’autres pays, pour se détendre…

L’objectif, est de revenir étant détendu ».


Alors, le tourisme estudiantin doit prendre une autre tournure, c’est-à-dire que l’accompagnement que nous apportons à chaque étudiant qui voudrait poursuivre ses études à l’étranger, qu’il parte, qu’il revienne beaucoup plus compétent qu’il n’était avant, avant de venir dans ce pays là.
C’est-à-dire que capitaliser du potentiel de l’économie du savoir de chaque pays.
Alors, c’est ce que nous apportons au sein du groupe Atua Junior.

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Comment se fait la prise en charge au sein du groupe Atua Junior ?

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Déjà, la prise en charge se fait à plusieurs volets, déjà nous avons commencé par être régularisé, c’est-à-dire qu’être une structure légalement connue au sein de la Tunisie et en RDC, c’est-à-dire que nous sommes une société multinationale.
Ça c’était la première étape pour nous, la deuxième étape de cette orientation est que lorsqu’on prend un étudiant, nous commençons par l’orientation académique, c’est-à-dire que comprendre effectivement, c’est quoi le besoin de cet étudiant ?
Nous rencontrons des étudiants:

« Je fais la biochimie mais je veux être informaticien ».


Bon généralement, on se dit que quand vous faites la biochimie, vous allez peut-être être orienté dans le monde plutôt de la médecine, ou soit de la chimie ect…
Mais qu’est-ce qui fait que ce revirement là, parti des domaines purement chimiques, purement de la biologie à l’informatique, il faut comprendre le pourquoi, est-ce que c’est tout simplement une motivation ?
Est-ce que là bas il pense que ça sera plus facile ?

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Donc on commence surtout à se concentrer sur cette orientation académique là.
Deuxièmement, l’encadrement se fait eeeh ! l’étude du projet, cette étude de projet ne se fait pas avec l’étudiant mais ça se fait avec les parents.


Il faut comprendre, est-ce que le parent a la capacité effective de supporter les études de son enfant à l’étranger par rapport à ses différents besoins ?
Une fois, nous faisons ces études là, nous nous rendons compte qu’effectivement le parent est capable de prendre en charge son enfant, et là nous passons à un autre volet, qui est l’accompagnement administratif et accueil.
Dans ces démarches administratives là, il y’a la prise en charge, il y’a l’assistance pour le visa,l’admission ect.
Et après nous passons à l’accompagnement logistique, c’est-à-dire qu’il faut s’assurer qu’il soit bien installé, bien logé, et que tout ce qu’il faut en terme de documentation légale, vous allez dans un pays, vous devez avoir vos papiers que vous ayez dans ce cadre là.
Et notre dernière étape, c’est le mentorat continu, c’est-à-dire que par rapport à votre domaine, j’ai donné un exemple du génie civil.

Quand vous allez pour faire du génie civil, aujourd’hui avec le monde actuel, vous ne devez pas que revenir avec un diplôme d’ingénieur civil, par exemple.

Vous devez revenir des compétences en informatique, vous devez revenir avec des compétences d’un manager, alors, en dehors de vos études, l’on doit vous dire qu’il y’a un tel logiciel que vous devriez apprendre en informatique lié à votre domaine, vous devez apprendre tel domaine dans le management par exemple.


De tel enseigne que quand vous revenez, vous n’avez pas qu’un diplôme dans le domaine de la construction, mais vous revenez en tant qu’un manager qui peut également créer, et qui peut également travailler au sein d’une structure en étant très efficace.


Ça c’est le mentorat continu qu’on apporte en ayant connaissance du potentiel de l’économie du savoir de chaque pays.


Parce-que je suis résidant en Tunisie depuis 2014, je connais très très bien le pays, donc je sais ce qu’il faut, à quel endroit, et pourquoi exactement par rapport à chaque étudiant.
C’est ça, cette expérience là que j’ai vécu, qu’on est entrain d’intégrer au sein de la structure Groupe Atua Junior par rapport aux différentes étapes d’accompagnement à chaque étudiant.

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Qui est derrière vous dans tout ce que vous réalisez ?

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C’est une très bonne question ( Sourires)
C’est une question qui me revient très très souvent !
La personne qui est derrière moi c’est l’envie, la motivation.
Je pense qu’accumuler autant de connaissances, autant de crédibilité, la personne qui m’a parrainé, c’est un professeur émérite, qui a plus d’une quarantaine d’années dans le domaine de l’enseignement, qui a énormément de l’expérience dans le domaine de l’éducation à l’échelle internationale, avec qui j’ai marché, ça fait pratiquement plus de six ans aujourd’hui.
Toute cette connaissance là, je me suis rendu compte que je ne peux pas garder la connaissance de ce schéma là, pour que tel ou tel autre étudiant puisse être compétent dans son domaine et le garder pour moi.

Quels conseils donnez-vous à ceux qui craignent d’aller étudier dans les pays de Maghreb ?

Je parlerai d’une expérience personnelle, c’est une question que je connais par coeur, parce-que j’ai été défenseur des droits des migrants, j’ai pas mal milité pour le bien-être des étudiants étrangers au sein de ce pays là.
Déjà, premièrement, il faudrait savoir que ma Tunisie c’est le seul pays qui a une loi contre le racisme.
Deuxièmement, j’ai été dans des structures des droits des migrants, en tant que directeur exécutif, responsable de communication, où on travaille également avec les nations unies à travers l’OIM et pas mal d’autres partenaires.

Quels sont les projets d’avenir du groupe Atua Junior ?

Ce que nous sommes entrain de créer, c’est une industrie autour du secteur de l’éducation porté vers la coopération internationale.
En dehors de la mobilité, il y’a la coopération de deux pays dans le secteur de l’éducation, intégrer le master dans des universités, créer ce lien là pour avoir la co-diplomation, voir même la double diplomation sur base de différents programmes, pour des entreprises, pour des cadres, apporter également la formation de renforcement des capacités, la formation à la carte…
Nous sommes entrain de créer cette industrie là autour de l’éducation, le projet de nous étendre bien évidemment, nous allons commencer par ce modèle là, que nous avons déjà, commencer à l’implanter à Kinshasa, le vendre également pour qu’il soit de plus en plus connu.

C’est quoi votre dernier mot ?

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Le mot de la fin, c’est d’éveiller la conscience de tout un chacun dans le secteur de l’éducation, on ne peut pas construire des routes sans avoir la connaissance sur le domaine, on ne peut pas avoir des entreprises fortes, on ne peut pas avoir une économie forte sans des personnes formées.


Alors, l’éducation est la base du développement de chaque pays, chaque nation, chaque continent, chaque ville si je peux le dire, chaque territoire.
Cette question relève en tout cas de tout un chacun, de la conscience de tout un chacun.
On doit s’éduquer, on doit apprendre.
La société forte que nous voulons demain, les entreprises fortes que nous voulons demain, nos fortes industries que nous voulons demain, passent par l’éducation.


Alors, poursuivons avec cette quête de la connaissance, nous nous sommes là comme partenaire dans le secteur de la mobilité, il y’a des formations qu’on peut apporter, des partenariats, tout ce qui va avec.
Sachons que le développement que nous voulons pour notre pays la RDC, passe par l’éducation, peu importe ce que nous voulons, voilà.

Propos recueillis par Joseph Tshibanda

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