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Auteur d’expression française résidant en Belgique depuis quelques décennies, Bruno s’en est allé et laisse derrière lui une panoplie d’oeuvres médiatiques qui ne cesseront de parler en son nom.

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BRUNO EST PARTI !

(ZADAIN)
C’est en pleine cérémonie d’enterrement, en Normandie en France, de Flos LUBOYA , un autre éminent membre de notre plateforme que nous parvient le triste message du décès de Bruno KASONGA NDUNGA MULE. Plus qu’un ami , Bruno était mon frère.

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SHAKENA était le nom par lequel nous nous appelions. Nous avions le même goût du travail et partagions le plaisir d’un même métier, celui d’informer les autres. Aujourd’hui c’est de lui qu’il est question d’informer. Quelle peine ! Quelle douleur ! d’annoncer de si tôt le départ d’un vaillant chevalier, celui de la plume s’entend. De Mbuji-Mayi à Kisangani ,Bruno a fourbi ses armes au sein de la Rédaction du quotidien ELIMA comme journaliste avant d’en être le directeur régional. Il y a peint et plusieurs fois dépeint des situations dont seuls sont capables des chevronnés analystes de talent. De sa plume alerte , il a voyagé et a fait voyager ses lecteurs aux confins du monde.

Sa course se termine ce jour en Belgique où il a vécu ses quelques trente dernières années. Membre de LAUTREINFO depuis la création, Bruno était l’une d’excellentes plumes de notre plateforme. Depuis quelques temps ses interventions étaient devenues sporadiques. Des ennuis de santé sont passés par là. Mais plus fort est le message de ce jour qui nous arrache notre Bruno. La douleur est immense !

Pour autant, il n’a pas coupé les liens avec ce pays. Ses nombreuses publications, présentées sous forme d’articles de presse ou d’ouvrage personnel ou collectif traitent des situations prévalant en République Démocratique du Congo.

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Ainé d’une famille de huit enfants, dont quatre filles et quatre garçons, il est né au Congo pendant l’époque coloniale, soit le 28 janvier 1952 à Luluabourg aujourd’hui Kananga au centre du pays, il se voyait prédestiné à devenir prêtre catholique sur orientation de ses parents. Cependant, son état de santé ne lui permit pas d’achever ses études secondaires au Petit-Séminaire de Lukelenge dans la banlieue nord de la ville de Mbuji-Mayi.
Il s’en ira les achever au Collège Saint-Thomas de Miabi.

Nous sommes en 1974. Pendant, son parcours scolaire, il parviendra à se faire remarquer auprès de la direction de l’Institut en proposant d’éditer sur du papier stencil un magazine scolaire qui allait devenir le journal de l’établissement scolaire. Il ne manque pas d’y insérer des poèmes rédigés de sa plume en dehors des autres textes se rapportant aux activités scolaires.

La voie lui est pratiquement ouverte pour s’intéresser à cette profession à laquelle les études littéraires qu’il suit lui rendent bien. Ses parents ne pouvant pas lui payer les études supérieures à Lubumbashi ou Kinshasa, sièges des principales institutions Universitaires du pays à cette époque.

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L’hebdomadaire local « Dimukayi » annonce un test pour recruter un journaliste-reporter. Il se présente et aussitôt retenu après avoir distingué lors de l’examen éliminatoire de dictée. Ce sera le point de départ d’une longue carrière qui le mènera jusqu’au sommet de la profession. Parallèlement, il décidera de suivre les cours du soir à l’Institut Supérieur Pédagogique de Mbuji-Mayi afin d’améliorer son niveau.

Un an plus tard, les réformes de la presse zaïroises avalent l’unique hebdomadaire du Kasaï-Oriental. Quelques mois plus tard, un nouvel hebdomadaire denommé « Le Kasayi » apparait. L’auteur y publie un bon nombre d’articles.

« Il se fait que le Bureau Régional du quotidien de Kinshasa recherche un journaliste. Après des tests, Je suis retenu et engagé comme journaliste-reporter. J’y presterais de 1979 à 1981 année où je suis élevé au rang de Directeur Régional pour ce que fut la plus vaste province du pays dans le Haut-Zaïre avec comme siège à Kisangani. J’y resterais de 1981 à 1990, année où je crée mon propre journal denommé « Le Kiosque ».

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Toute la rédaction de L’intervieweur.cd présente ses sincères condoléances à la famille de la bibliothèque brûlée, le feu Bruno Kasonga Ndunga Mule.

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